THE REAL BITCH I

Chapitre 31

Quatre mois. C'est bizarre mais cette fois je sens plus mon bébé, c'est peut-être parce que je suis plus sereine mais j'aime mon ventre. Je me réveille chaque matin pour me regarder dans le miroir.

Ivan est très pris ces deux temps par son entreprise je le vois rarement à la villa. Je donne le bain à Dimitri , il gigote tous ça pour ne pas aller à l'école. Il sort quand même de la baignoire et je l'essuie, je peigne ses cheveux et les sèche.

— Je ne veux pas aller à l'école maman. Je veux rester avec toi petite maman toute jolie et gentille.

Il me fait des yeux doux, je rigole choquée, mon petit garçon déjà il sait amadouer les gens si ça marche avec son père ce n'est pas avec moi.  J'embrasse son nez.

— Toi aussi tu es tout mignon mon chéri mais tu iras en cours.

Il croise les bras en boudant. Je l'habille rapidement, il est carrément en retard. Je sors de sa chambre pour aller me changer. A mon retour il est entrain de prendre son petit-déjeuner, je salue le personnel et m'assoie pour l'attendre. Je ne petit-déjeune pas les matins désormais parce que ça me donne envie de vomir après. Je me contente d'un simple croissant que je ne finis même pas. Le nouveau chauffeur prend mon sac avec celui de Dimitri.

Nous descendons puis nous montons dans la voiture. Quelques minutes plus tard, nous sommes devant l'école de Dimitri qui me boude. Je m'accroupis à son niveau.

—Tu me boudes ? D'accord dans ce cas je vais sans te faire un bisous et câlin.

Je me lève rapidement je suis vite stoppée par sa main qui empoigne ma robe. Je me rabaisse.

— Fais un sourire à maman.

Il fait une sorte grimace je sourie puis je l'embrasse et le prends dans mes bras.

— Je t'aime sois sage.
— Je t'aime aussi maman.

*

Je suis dans un café avec Anna. Elle est rayonnante aujourd'hui avec ses vêtements en tous blanc. Je mange mes beignets bien sucrés et remplis de crèmes.

— Alors avec Youri ça va bien ?
— Umhum...

Elle boit son café et me sourit.

— Anna vous vous disputez trop. La dernière fois au dîner tu lui parlais trop mal, il est parti énervé même Ivan était étonné de sa réaction. Qu'est ce qu'il se passe ?

Je m'essuie la bouche en prenant une nouvelle bouchée.

— Une autre fois on parlera de ça. Dis moi Ivan et Youri ils disparaissent trop ces temps ci à ton avis qu'est ce qu'ils font ?

Je hausse mes épaules.

— Ivan me parle rarement de ses affaires.
— Youri aussi.

Elle soupire en s'adossant sur sa chaise.

— Qu'est ce que je m'ennuie !

Je sourie.

—Tu ne songes pas à avoir d'autres enfants avec Youri ?
—Je ne suis pas encore prête.
— Il a une fois abordé le sujet ?
— Souvent oui.
—Et ça ne te dérange pas ?
— Si tu vivais avec lui tu comprendrais. Youri ne me parle pas il est très solitaire c'est vrai je l'aime et il m'aime mais sans me le dire. Et on est pas en couple depuis 6 ans, au début on couchait ensemble et puis quand tu as été déclaré morte j'étais dévastée il était là pour m'épauler. On s'est mis ensemble que la troisième année de ta disparition. Mais on se séparait souvent, c'est beaucoup trop compliqué.

Elle soupire.

— Bon bref ! On fait quoi après ?

*

Ma journée avec Anna m'a épuisée, on a fait des courses, des balades. Je n'ai plus la même énergie que quand je n'étais pas enceinte. Je finie par m'endormir après mettre doucher.

Je me réveille en sursaut lorsque je sens une présence dans la chambre. Ivan est à la fenêtre de notre chambre une cigarette à la bouche, il est encore dans son costume de travail. Je regarde l'heure sur l'horloge. 3h30 du matin.

— Je ne voulais pas te réveiller rendors toi je te rejoins tout à l'heure.

Sa voix est si distante si froide.

— Ivan ça fait des jours qu'on ne se voit pas. Tu me manques tu sais.

Il retire sa veste ainsi que sa chemise et il vient me prendre dans ses bras. Je le serre contre moi, son odeur m'a trop manqué. Ivan m'embrasse avec douceur comme si j'étais fragile. Il soupire contre ma tête.

— Dis moi ce qui ne va pas. Tu as l'air épuisé.
— Rien d'important je te promet de régler ça au plus vite.

Je regarde dans le vide n'insistant pas. Je le serre simplement contre ma poitrine, s'il est fatigué mieux vaut qu'il se repose.

— Repose toi je t'aime.

Il ne m'a même pas répondu il s'est endormi.