Chapitre 41

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Ivan se débat pour qu'on le laisse mais les hommes de Ryan le tiennent fermement.

— Ne lui faites pas de mal !!!

Je hurle quand ils appuient sur sa blessure et qu'il crie de douleur, mon cœur saigne.
Ryan  me sourit. Il s'approche près de moi, je pleure déjà en fermant mes yeux. Il me dépose brutalement sur la table à manger. Ses doigts dénouent mon maillot. J'essaie de me débattre quant il me couche complètement sur la table.

— Si tu fais ça je vais te tuer !!! Lâche la ! Ne pose pas tes mains sur elle ! Tu m'entends sale fils de pute ! Je vais te faire bouffer tes couilles ! Enfoiré ! Lâchez moi !

Je crie le nom d'Ivan, je ne veux pas. Je ne veux pas ! Pas moi de nouveau. Je me débats en essayant de me dégager ça ne peut pas m'arriver. Ryan essaie de me maîtriser mais je bouge dans tout les sens.

Je crie quand il réussi à dénouer une corde. Je le pousse vraiment de toutes mes forces. Tout se passe comme au ralenti. Je revois les visages de mes enfants qui ont besoin de moi en entière et non d'une maman détruite, le beau visage de mon mari qui continue de crier en se débattant violemment. Je ne serai pas cette femme qui se fait violer encore. Je me battrai jusqu'au bout. Je le griffe en utilisant mes jambes pour le repousser.

Je demande juste un miracle cette fois, juste un miracle.

— Ivan aide moi ! Lâche moi !

Soudain des balles pleuvent dans tout les sens. Tous les brutes se retrouvent par terre sans vie. Ryan  profite pour s'écharper.

Ivan court pour le rattraper. Ils se mettent à se battre violemment, Ivan prend les devant et le frappe à plusieurs reprises puis sans une once de pitié il se lève et lui tire dessus. Je ferme les yeux en sursautant. J'ouvre les yeux de nouveau sur Ivan qui est arrêté en face de Ryan, l'arme à la main.

— Ivan !

Ivan tourne vers moi je secoue la tête.

— Tu...tu... crois que tu pourras la sauver ? Va te faire foutre enfoiré.

Ivan n'a pas le temps de comprendre comme nous tous que Ryan active la bombe sur moi. Je recule effrayée. Je vais exploser dans 5 minutes. Le pire c'est que je ne mourrai pas seule mais avec tous ceux que j'aime.
Ivan me regarde en fronçant les sourcils. J'ai le menton qui tremble. Malgré ma vision qui est trouble je prends mon temps pour regarder ce beau visage que je ne reverrai plus.

Je recule de plus en plus vite. Ivan comprend mon geste.

— Je t'interdis de bouger Erin !
— Je suis désolée, je t'aime. Prends soin des enfants et dis leur que je les aime. Je vous aimes tous.
— Erin...

Je cours comme une folle vers le lac je veux être très loin d'eux. Ivan me suit à la trace mais je cours encore plus vite pour l'éloigner de moi. Je ne sais pas d'où me sort cette force mais mes pieds m'emmènent loin.

— Erin !!!

Je ne me retourne pas,  je regarde droit devant moi en courant. Je repère au loin le lac. Les herbes me blessent les pieds mais je m'en fous. Je ne ressens aucune douleur. Je rentre dans l'eau en courant. Je me tourne vers Ivan. Il est au bord de l'eau.

— Stop !
— Ma chérie, ne me fais pas ça écoute moi.

Je regarde les minutes sur le gilet je n'ai plus que 1 minutes.

— Vas t'en !
-   Pas question ! Qu'est ce que tu m'as dit Erin ? Tu seras là dans les pires moments de ma vie non ? Et ben moi aussi ! Laisses moi voir ce gilet s'il te plaît.

50 secondes.

Je refuse.

— Non.
— Regarde moi.

Je lève les yeux vers lui. Sa blessure continue de saigner mais il ne se préoccupe pas de ça. Je veux qu'il vive pour nos enfants.

— Es ce que tu me fais confiance ?

Je ne me suis pas rendu compte mais Ivan est à 10 m maintenant de moi. Je remue positivement la tête. J'ai une confiance aveugle en lui mais pas ici, pas maintenant.

35 secondes.

— Je mourrai pour toi mon amour. On ne peut pas mourir ensemble les enfants auront besoin de quelqu'un. S'il te plaît !!!

Je hurle quant il s'approche de moi encore.

— Ok ok comme tu veux mais au moins laisse moi t'embrasser Erin.

Ses yeux regardent avec attention mon gilet puis il pose ses beaux yeux noirs dans les miens.

— Tu me promets de t'en aller juste après ?
— Je te promets.
— Qu'est ce que tu fais avec ce ciseau ? C'est pas la peine d'essayer de me sauver.
— Regarde je le mets dans ma poche.

Je soupire quand il pose son front contre le mien.

20 secondes.

Ses lèvres se posent sur les miennes avec délicatesse. Mes larmes coulent et se mêlent à notre baiser qui est si doux et si frissonnant.

10 secondes.

J'essaie d'oublier ce decomptage en me focalisant sur ses lèvres sucrées. Puis soudain j'entends un clic. Mon corps se fige. Je suis tétanisée. Ivan me tient fermement contre lui j'essaie en vain de m'échapper de son corps mais qu'est ce qu'il fou !!!

— Calme toi s'il te plaît. Jamais je te laisserai toute seule. Je serai toujours là pour te protéger jusqu'à ce que je perde le souffle de vie et la encore peut-être que je mourrai pour toi.

Je profite pour me séparer de lui, je regarde le gilet, il ne compte plus, l'un des fils est coupé je lève les yeux sur Ivan. Il... il...

— Je suis là bébé. Tu sais ce qui est parfait chez toi ? C'est que chaque jour tu penses à nous avant toi, tu es prête à te sacrifie pour sauver les autres et pour ça je t'aime encore plus.

Je retire en vitesse le gilet comme s'il me brûlait.  Je le balance loin de moi puis je saute dans les bras d'Ivan. Il me serre contre lui. Je pleure de soulagement, de réconfort, de joie. Mon corps frissonne. Il embrasse chaque partie de ma peau.  Je m'agrippe carrément à lui. On s'embrasse et j'oublie tout ce qu'il vient d'arriver parce que seul son amour peut me redonner la force d'affronter ces démons et ces mauvais souvenirs.

THE REAL BITCH I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant