Chapitre 39

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J'ai enfin eu le courage d'aller chez ma mère. Je stresse tellement. Ivan m'a proposé de m'accompagner mais j'ai décidé d'aller seule. C'est à moi d'affronter mon passé. Soudain, la porte s'ouvre. Ma mère cesse de sourire. Ses yeux s'écarquillent puis elle s'évanouie.

Je suis assise dans son salon, ses enfants et son mari me regarde comme si j'étais venue pour les tuer. Ils ont l'air effrayés, je les comprends.

— Laissez-nous seules.

Je tourne la tête sur ma mère. Elle s'assoit en face de moi. Je ne peux pas me retenir de pleurer, j'ai tellement honte que je refuse de la regarder.

— Je peux te dire le nombre incalculable de fois où j'ai eu mal de ta disparition mais je ne veux pas. Tout ce que je veux ma fille, c'est que tu me prennes dans tes bras.

Honte ou pas, je saute dans les bras de ma mère et nous pleurons toutes les larmes de nos corps, je ne sais même pas combien de temps nous sommes restées dans cette position mais j'ai adoré la sentir. Je lui explique tout ce qui s'est passé, mes peurs, mes hontes, mes regrets. Aucun jugement dans son regard. Je ne me suis pas rendue compte assez vite et c'est dommage car nos mères sont nos meilleures amies pour la vie. Elles ne nous jugent pas, elles sont prêtes à tout pour nous protéger, elles nous aiment et nous pardonnent. J'ai l'impression de ne pas mériter tous ses pardons que je reçois à chaque abandon. Mais c'est ça l'amour, je ne ferai plus jamais souffrir mon entourage.

*

2 ans plus tard...

Je suis presque à califourchon sur Ivan, nous sommes assis dans un domaine magnifique loué par mon mari qui comporte un grand jardin près d'un lac. Je l'observe le sourire aux lèvres, avec ses grands yeux noirs, cet homme c'est mon pilier, ma force. Le vent fouette ses cheveux qui sont de plus en plus long.

Au loin, j'entends les enfants rirent.

Anna est enceinte de quelques mois. Elle est si radieuse. Cette fois c'est un garçon.

Je souris à mon mari qui prend ma tête en coupe, je ferme les yeux en soupirant d'aise quand ses doigts caressent chaque partie de mon visage, je fais de même avec son visage. Le vent fouette mes cheveux dans tout les sens, je profite de ce calme avec lui.

— Je ne sais pas comment tu as fait mais tu as changé ma vie. Regarde ce que tu m'as permise d'avoir, j'ai changé grâce à toi pour rien au monde je changerai cette vie, tu as été mon plus grand soutien et tu l'es encore mon mari. Je te serai dévouée même dans tes pires moments Ivan. Je te remercie pour ton amour et ses magnifiques enfants que tu m'as donné. Je t'aime !

J'essuie la larme qui s'échappe de son œil, il colle son front au mien.

— Tu ne t'en rends peut-être pas compte Erin mais c'est toi qui a changé ma vie. Embrasse moi.

Je ne me fais même pas prier je saute sur ses lèvres, je les savoures, c'est comme si je les découvrais pour la première fois. La douceur de ce baiser me fait frissonner. J'ai cru qu'au fil du temps Ivan me repousserai mais c'est le contraire plus le temps avance plus notre amour se construit et nous apprenons à se connaître surtout quant j'ai vu qu'il était chatouilleux sous la cuisses.

Nous entrons dans le domaine pour le dîner. On se rassemble tous à table, il y a : Andrei, sa femme, la sœur d'Ivan, Anna, Youri, Dimitri . Liam et Siena se sont endormi épuisés, la fille d'Ivan Kimberly est avec nous et elle dort aussi à force de courir et crier, ils se sont tellement amusés. Quant à Laura elle n'a pas voulu la main que je lui ai tendu, elle a essayé de faire du mal à mon fils et même à sa fille une fois. Pour le bien de tous Ivan l'a ramené au près de sa famille.

J'aurai voulu que tous se passe d'une autre manière mais bon ma famille avant tout au monde.

Je ris aux éclats quant Anna insulte Youri parce qu'il la sermonne de trop manger. Faut jamais dire ça à une femme enceinte c'est comme si tu lui disais qu'elle était grosse déjà qu'il faut se faire à l'idée que son corps change imaginer qu'on vous dise encore que vous êtes grosses. Youri se fait tout petit pour ne pas l'énerver et l'obéit à chaque ordre qu'elle lui donne.

— Wahou ! Mon bras droit le plus puissant ne parle pas devant un petit bout de chair !

Lance Ivan en se moquant.

— C'est ça toi rigole. J'étais toujours avec toi quand Erin te clouait le bec donc arrête de faire genre tu es pire que moi.
— Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu ?

Les deux éclatent de rire, je lève les yeux au ciel en les suivant dans leur délire. Andrei nous suit avec sa femme.

Le bonheur à l'état pur. Je pose ma tête sur ma paume et observe Ivan sourire et discuter, ses rides tirent ses yeux tellement il est heureux, je sourie face à cette vue magnifique. J'ai tellement de chance de l'avoir dans ma vie. Il tourne vers moi et mon cœur fait un boum face à son regard intense. Il se penche vers mon oreille.

— Arrête de me regarder comme ça ma femme, tu me donnes envie de te faire l'amour sur cette table....

Des frissons parcourent mon corps, il me sourit content de l'effet qu'il a sur moi.

— Je t'aime.

Ses mots me font tellement de bien. Je l'embrasse en enfonçant mes mains dans ses cheveux.

— Non mais ! Vous ne pouvez pas vous empêchez de vous bouffer la gueule une seconde.

Crie Anna.

Ivan pose son front contre le mien et nous sourions.

— Je t'aime aussi.

Ivan tient fermement ma main qui est posé sur sa cuisse et notre conversation avec les autres continue.

— Bon Youri quand demandes tu Anna en mariage ?

Lance soudain Ivan pour faire repartir la bonne humeur. Quant à Youri il le fusille du regard. Oh! Oh !

THE REAL BITCH I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant