Chapitre 35

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Je me réveille en sursaut, Ivan n'est plus derrière moi. Je me lève et me frotte les yeux. La pièce est sombre. Depuis sa crise de tout à l'heure nous nous sommes endormis dans le lit mais je n'ai pas réussi à le calmer. J'allume la lumière et porte ma chemise de chambre.

Je sors de notre chambre et avance dans les couloirs. J'ouvre la porte de la chambre de Dimitri, il dort profondément, je rentre pour arranger sa couverture puis je sors. Je vais au salon, à la cuisine et dans les autres pièces Ivan ne se trouve nulle part. Je vais donc voir dans son bureau au sous sol. Les lumières sont allumées.

Je descends prudemment les escaliers, Ivan est assis dans son fauteuil un joint à la bouche et une bouteille d'alcool déjà terminée en face de lui. Il semble lointain. J'avance vers Ivan. Il lève les yeux sur moi puis il détourne le regard.

— Ne vois pas ça Erin. Retourne te coucher.

Il porte le goulot de sa bouteille à sa bouche en grimaçant, je m'assoie dans le siège d'en face.

— J'ai merdé ! J'ai tout fait foirer !

Il tire fort sur son joint en me regardant les yeux rouges. Mon cœur se serre face à cette vision, Ivan se détruit à petit feu. Je tends la main et prends la bouteille, je la dépose sur la table au salon de son bureau puis je retourne vers lui et lui tends ma main.

— Allons se coucher Ivan.

Il regarde ma main tendue vers lui puis mes yeux. Je retire son joint de sa bouche et l'écrase dans le cendrier. Je prends la main d'Ivan et il se lève, nous retournons à notre chambre.

Cette nuit la j'ai veillé sur Ivan, il n'a pas arrêté de sangloter, il était inconsolable. Je ne l'avais jamais vu dans cet état, l'homme fort que je connaissais est devenu fragile.

*

Je dépose le plateau de nourriture sur la coiffeuse, je m'assoie dans le lit du côté d'Ivan et caresses ses cheveux pour le réveiller. Il ouvre difficilement les yeux en se plaignant de migraine.

— Tiens, prends cet aspirine.

Il se redresse et prend le comprimé, je touche son front, il est légèrement chaud. Je mets le plateau sur mes pieds et lui donne la soupe à la cuillère. Ivan ouvre sa bouche en me fixant. Après plusieurs bouchées, j'essuie ses lèvres et lui tend le verre d'eau qu'il vide. J'emporte le plateau sur une autre table et je reviens vers lui avec un gant que je pose sur son front. Sa main m'attrape soudain le poignet.

— Merci.

Je me penche vers lui et pose mes lèvres sur les tiennes dans un chaste baiser puis je sors de la pièce.

Je range les affaires nécessaire pour le bébé, l'accouchement est pour bientôt et je dois être prête en toute circonstance. Je sens un mouvement devant la porte je lève les yeux et tombe sur Ivan. Je dévie mes yeux en me levant.

— Tu devrais parler avec Laura à propos de la petite.

Je l'entends soupirer, je suis dos à lui, son corps se colle au mien. Ses lèvres douces embrassent ma nuque. Ma peau frissonne.

— Et toi ma Petite Rousse comment tu vas ?

Il est sérieux ou il plaisante ? Je me tourne dans ses bras et lui fais face. Ah non il est sérieux ! Comment je vais ? J'en sais rien je suis sous pression, je réfléchis beaucoup je ne dors pas assez, j'ai des migraines excessives et pour couronner le tout j'ai peur pour mon mariage...

— Bien Ivan. Je...
— Pardonne moi. J'ai envie d'être à tes côtés, s'il te plaît ramène moi la Erin que j'ai connu et que j'aime tant.

Son pouce caresse mes lèvres et il se rapproche plus de moi.

— Je ne te mérite pas j'en ai conscience mais je n'arrive pas non plus à imaginer ma vie sans toi. Ta douceur me manque, ton odeur me manque, ton sourire me manque, ton amour me manque, tu me manques Erin. Je ferrai n'importe quoi pour regagner ta confiance.

Après ses mots qui ont brisé un bout de la carapace que j'ai forgé sur mon cœur, on se regarde yeux dans les yeux, son visage s'approche lentement du mien. Je n'ai pas pu résisté je l'ai embrassé en gémissant heureuse de retrouver son goût si musqué.

On se dévore carrément, je passe le t-shirt d'Ivan par sa tête. Il gémis et continue de m'embrasser en caressant mon ventre, il déboutonne les boutons de ma chemise un à un, la chemise est complètement retiré. Je suis seins nue, il gémis en m'observant, sa bouche m'embrasse de nouveau plus brusquement, j'essaie de suivre le rythme mais Ivan est très rapide.

Il me soulève et me dépose sur une table, sa bouche descend sur ma nuque, je gémis en fermant les yeux. Ça m'a tellement manqué...

— Oh mon Dieu ! Veillez m'excuser.

Une voix nous interrompe je me couvre la poitrine les yeux rivés sur la gouvernante qui est de dos. Ivan embrasse mon front puis il me tend ma chemise que je m'empresse de porter.

— Désolée de vous déranger mais y'a un homme qui aimerai vous voir madame.

Ivan me fait descendre de la table, je sais qu'il est énervé qu'on ai été interrompu, je lui sourie.

— Es ce important ?

Lance froidement Ivan. Je le frappe à l'épaule en le fusillant du regard. Ça ne sert à rien d'être grognon.

— Je crois que oui monsieur.
— J'arrive tout de suite. Faites la assoir.
— Bien madame veillez m'excuser de nouveau.

Elle court pratiquement. Je me retourne vers Ivan.

— T'étais obligé d'être désagréable ?
— Je suis désolé, mais elle vient de nous interrompre.

Je lève les yeux au ciel quant il prend ma main pour la poser sur son sexe bandé.

— Viens.

Je tire sa main à notre chambre, je ferme la porte et la boucle. Les yeux dans les yeux je retire les cordes de son jogging et plonge ma main à l'intérieur. Ivan soupire quand j'empoigne son sexe.

— Erin ne joues pas à ça...

Je ne lui réponds pas. Je fais un effort pour me mettre à genoux malgré mon gros ventre, je retire sa pine de son pantalon et sans tarder je le prends en bouche. Ivan pousse un gémissement profond, je lève les yeux vers lui, il est submergé par le désir. Je suce son gland en jouant avec ses couilles, ma langue passe sur chaque extrémité de sa longueur. Les mains d'Ivan plongent dans mes cheveux, il me pousse à aller encore plus loin, ce que je fais.

— Putain !

Il commence ses va et viens dans ma bouche puis après plusieurs minutes, il se fige et jouit, j'avale tout.

Ivan pose ses mains sur la porte en essayant de reprendre son souffle. Je commence à avoir des crampes.

— Aide moi s'il te plaît.

Il prend ma main et je me lève. Ivan me coince à la porte, sa main serre ma mâchoire et il m'embrasse.

— J'ai très envie de toi...
— Moi aussi Ivan mais j'ai une visite. 

Il fait taire mes propos en m'embrassant, sa main plonge dans ma culotte, je gémis bruyamment lorsqu'il touche mon clitoris.

— Maman !!!

Mon excitation retombe tout de suite, j'ôte la main d'Ivan. Il pose son front contre le mien.

— J'arrive Dimitri !

Je vais à la salle de bain et me lave la bouche puis je porte une robe. Ivan se déshabille complètement et entre sous la douche. Je vais au salon, Dimitri est entrain de rigoler avec quelqu'un. C'est le détective que j'ai engagé pour retrouver ma mère.

— Bonjour Madame Antonovitch.
— Bonjour Monsieur Parker.
— Je vais être bref. J'ai retrouvé votre mère, elle est aux États Unis je vous ai noté tout, son adresse, ses photos... dans l'enveloppe.

Il me tend l'enveloppe. Je la prends en le remerciant. Je tremble. Sur les images ma mère est avec des enfants le sourire aux lèvres. Elle est tellement belle. Es ce que j'aurai le courage d'aller lui demander pardon ? Je n'en sais rien mais j'ai besoin de la voir.

THE REAL BITCH I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant