THE REAL BITCH I

Chapitre 25

— Enlève tes mains sur moi Ivan.

Son nez sent mes cheveux et il embrasse mon crâne.

— Que feras tu si je n'en fais rien ?

Je ferme les yeux en sentant son souffle chatouiller ma nuque.

— Je ne t'appartiens pas alors retire tes sales pattes de moi !

Je crie en le poussant de toutes mes forces. Je m'en veux d'avoir failli céder alors toute cette colère me donne la force de le détester et surtout de le repousser car mon corps commence déjà à craquer. Je me mets face à lui.

— Tu...
— Quoi tu vas dire que je t'appartiens ? Mais t'as rien compris connard. Je ne suis pas ton jouet ni celui de ton père. Allez y vous faire foutre !
— Qu'est ce que mon père vient faire là dedans ?

Je retourne les yeux mais Ivan attrape ma mâchoire. J'en ai marre de ce secret, de son père, de ce fardeau que j'ai sur les épaules depuis tant d'années. Andreï m'a berné il aime son fils comme un fou jamais il lui ferra de mal. La seule personne qu'il ne voulait pas voir en peinture c'était moi et il fallait qu'il s'en débarrasse.

— Ce jour là, c'est vrai que j'ai voulu me suicider mais par miracle j'ai survécu, j'étais en colère je voulais vraiment mourir mais quand je me suis rendue compte que j'ai une seconde chance, j'ai changé d'avis. Ton père est entré dans ma chambre et m'a menacé c'est soit je disparaissais de ta vie et celle de Dimitri soit il vous tuait pour préserver l'honneur de sa famille. Parce qu'il ne voulait tout simplement pas d'une prostituée comme moi dans sa famille. Qui a alimenté ce ressenti ? C'est toi. Tu n'as pas su me défendre Ivan. Montrer à ce putain de monde que tu m'aimais malgré mon passé. Tu as préféré fermer les yeux. Qu'est ce que je pourrai faire ? J'étais faible et seule alors je suis partie. Oui c'est ma faute en partie mais tu es aussi responsable de ce qu'il nous arrive.

Une larme m'écharpe parce que j'aime tellement cet homme que j'ai mal de lui fait mal. Il reste choqué devant ce que je lui avoue. Je m'apprêtais à lui tourner le dos mais il me retient par le bras et me retourne brusquement puis il me surprend en m'embrassant. Ses lèvres sont si parfaites. Je me laisse guider sans force pour lutter. Le baiser est si profond, si doux.

Il t'a humilié Erin.

Une partie de ma conscience me ramène brusquement sur terre. Je m'écarte de lui rapidement et lui donne une claque. Ivan ne s'énerve pas, il m'observe simplement, il ne semble même pas en colère. Je me dégage de sa vue et je vais vers mon fils.

*

Je panique un peu car je vais avoir la visite de Dimitri et son père chez moi. Ivan vient juste le déposer. Depuis l'anniversaire de Dimitri nous ne nous sommes pas encore vu et je stresse. La sonnerie retentit, je vais ouvrir et Dimitri saute dans mes bras. Ivan se tient devant la porte il me tend son sac.

— Merci.
— Es ce que je peux au moins entré ?

Je le regarde droit dans les yeux puis je dis :

— Non.

Il soupire mais il ne dit rien, il s'en va. Je reste toute la journée avec ma petite moitié. On joue à la console, à cache-cache, on cuisine, on rigole. Je suis si heureuse que le temps passe à une telle vitesse. Il est déjà 19h

Je prends Dimitri dans mes bras et il dort rapidement épuisé, il murmure quand même :

— Je t'aime maman.

J'embrasse son front.

— Moi aussi je t'aime mon fils.

Mes paupières sont tellement lourdes que je n'arrive pas à lutter je m'endors aussi.