16. Tumulte

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Élara
New York. 2 h 32.

J'étais complètement vidé, tout ce que je ressentais, c'était de la colère et de l'incertitude.

J'étais en colère contre Ilan, cette soirée m'échappait complètement. Il m'avait emmené dans une réunion de mafieux pour parler de moi comme d'un objet pour leur convoitise.

D'après Kiena elles les avaient trouvés très courtois, surtout David et John. Elle m'avait rapidement dit que c'était surement à cause du comportement volcanique d'Ilan, qu'il avait imprégné l'air de son énergie dévastatrice.

Je n'étais pas la seule à ressentir les éclairs qui jaillissait de son corps.

Ma colère était également dirigée contre mon père. Sans comprendre pourquoi, je me demandai s'il ne m'avait pas menti.

— Putain, mais ralentit ! Ordonnai-je à Ilan en le frappant sur l'épaule.

J'aimais la vitesse, mais quand celle-ci était contrôlée, ce qui n'était pas le cas avec celle d'Ilan en cet instant.

Il roulait comme s'il était le seul à bord de cet engin de mort. Mon cœur battait vite et la vitesse comprimait mes poumons.

Il ne semblait pas m'entendre et je me mis à taper frénétiquement son épaule en sentant les larmes dévaler sur mes joues pressées contre le casque.

— Ralentit !

La vitesse diminua, mais pas mes larmes. Je devais avoir la confirmation que cette Lucresia Brown n'était pas ma mère.

Une fois arrivé au bas de mon immeuble, je sautai de la moto et lui balançai son casque tout en me dirigeant rapidement vers l'entrée.

Je devais retrouver la boite à chaussures qui me servait à y mettre tous mes souvenirs les plus précieux. Comme la peluche que l'avait faite madame Dimitri ou alors la gourmette de mon père.

Une fois arrivé dans l'appartement, j'essayai de faire le moins de bruit possible et de chercher dans tous les coins cette boite. Une crise de larmes accompagna mes mouvements brusques.

C'était l'une des pires journées de ma vie, j'étais sur le point de me faire kidnapper, dans la foulée, j'ai assisté à un meurtre et maintenant, on m'annonce que j'étais la fille non-désirer d'une baronne de la drogue.

Ça n'avait aucun sens, rien dans cette journée n'avait de sens.

Ma respiration devena de plus en plus hérétique, je ne voyais plus rien et mon cerveau ne savait même plus ce qu'il cherchait.

Tout éclata en moi, me foudroyant de l'intérieur.

Je me mis en boule parterre au milieu de ma chambre. Un bruit attira mon attention et mon cœur lâcha en voyant Ilan debout près de la fenêtre ouverte.

Il était passer par l'escalier de secours sans faire le moindre bruit. Je n'avais même pas entendu la fenêtre s'ouvrir.

C'était très flippant.

La peur n'avait pas la place avec toute cette bataille dans ma tête.

Ma crise de larmes silencieuse continua, je mis ma tête entre mes jambes, j'étais accablée. Prise au piège dans une épaisse fumée noire.

Rien n'avait de sens, me répétais-je en boucle. Je n'avais pas toutes les informations.

La boite !

Je me redressai rapidement et me remis à la recherche de la boite.

— Qu'est-ce que tu fais ? Chuchota Ilan toujours près de la fenêtre.

 She's mine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant