17. Boite à chaussures

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Élara
New-york collocation, 9h51

J'ignorais ce que j'allais dire à ma meilleure amie. Je n'avais pas prévu qu'il resterait aussi longtemps et qu'il ose sortir de la chambre. Mon cœur battait à mille à l'heure, je l'avais presque supplié de me toucher et je savais qu'il allait en reparler.

— Oui et toi ? Répondis-je à sa question.

Il m'adressa un sourire charmeur et se pencha pour me souffler à l'oreille :

— Avec ton corps collé contre le mien, j'ai très bien dormi, mon ange.

Je me sentis rougir, ses mots m'atteigner et rythmer les battements de mon cœur de façon dérangeante.

— Tes disquettes sont nulles. Lui dis-je en faisant mine de n'avoir rien ressenti.

Il esquissa un sourire et Zora lui apporta une tasse de café à toute vitesse. Il s'installa à côté de moi, effleura mon bras.

— Si tu veux du sucre demande à Élara, je suis super en retard. Dit-elle en se précipitant vers la salle de bain.

— Tu l'aimes beaucoup ? Me demanda Ilan subitement.

Je sentis mes sourcils se froncer, ne comprenant pas sa question.

Oui, c'est comme ma sœur. Répondis-je sur la réserve.

— Donc j'imagine que si elle meurt, tu serais triste ?

— Tes questions sont étranges.

— Contente-toi d'y répondre, petit ange. Répondit-il en buvant un gorgé de son café.

Il avait toujours un sourire sur les lèvres, mais il avait changé, il était intimidant et terrifiant. Il regardait un point devant lui, attendant que je réponde.

— Oui, je serais triste, surement dévasté. Dis-je sincèrement. Pourquoi tu me demandes ça ?

— Souviens-toi s'en quand tu es avec moi, je pourrais très facilement la tuer. Dit-il avec un ton sournois et menaçant.

Mon cœur pompait à une vitesse folle, un frisson traversa toute ma colonne vertébrale. Par son comportement et de sa voix, je savais qu'il était sérieux. Simplement, je ne comprenais pas pourquoi il me menaçait.

— Ta menace ne me fait pas peur, tu n'as aucune raison de le faire. Lui dis-je avec de l'assurance.

— Tu crois ça, mon ange ?

— Ne m'appelle pas de cette façon.

— Pourtant hier ça ne te déranger pas, me dit-il dans un rire.

Mes poings et ma mâchoire se contractèrent, cet homme et un enfoiré.

— Si tu parles à qui que ce soit de ce qu'il ce passe ou quoi que ce soit sur moi, je n'aurais pas le choix que de mettre fin à ses jours. Dit-il en tournant sa tête vers moi. Je préfère te prévenir maintenant.

Je me contentai de le fixer d'un mauvais œil, en cet instant, je me rappelai pourquoi je devais prendre mes distances avec lui.

— Je ne dirais rien, tu n'es pas obligé de menacer mes amis pour ça. Lui dis-je en m'éloignant de lui.

Il me sourit et me détallait de la tête au pied de son regard vert perçant. Je remarquai que tous ses muscles étaient tendus et encore endormis, son souffle était régulier et je me perdis en regardant ses tatouages.

 She's mine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant