20. Soyons amis

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Ilan
New-York, dans la cabane dans les arbres. 1h.

Cette femme allait bouleverser ma vie...

Une chaleur calcinante envahissait mon être tout entier, ses lèvres douces qui avaient percuté les miennes m'avaient provoqué un shoot d'adrénaline.

Ma colère s'évaporer laissant place à la paix. Mes pulsions meurtrières qui vibraient dans mes veines se firent remplacer par de la dopamine.

Je glissais mes mains dans son dos pour la rapprocher de moi, je voulais sentir son corps contre le mien.

Depuis hier soir, j'étais avide de toutes les sensations qu'elle m'avait fait ressentir.

Il y a deux ans, je n'aurais jamais cru que cette mission tourne comme ça. Je n'avais pas prévu de vouloir plus que l'observer, les derniers mois avaient été plus intensifs que les autres.

L'anniversaire de la mort de son père approchait et la perte de sa maison l'avait rendu plus fragile, plus attachante. J'avais l'envie d'être plus proche d'elle, d'être plus qu'un voyeur.

À certains moments, je me sentais coupable de la regarder autant et d'écouter certaines de ses conversations, mais c'était devenu addictif. Un moment de paix parmi les meurtres, les complots et les trahisons.

Elle avait suscité en moi un intérêt que j'avais rarement pour un autre être humain. Je ne m'intéressais pas aux gens, leurs vies m'étaient égales, leurs sentiments, leur peine, je n'en avais rien à foutre.

Mais putain pas elle !

À force de l'avoir observé, je m'étais attachée à elle de façon intime et obsessionnelle.

Son corps était aussi chaud que le mien, j'aimais savoir que j'avais autant d'effet sur elle qu'elle en avait sur moi. Une montée d'excitation se fit ressentir, mon souffle était saccadé et en rythme avec mon cœur.

Nos langues s'entrechoquèrent, me faisant tourner la tête.

Plus...

Je mordis dans sa lèvre inférieure pour réfréner mes envies de plus en plus oppressante. Un petit gémissement sortit de sa bouche, me faisant soupirer d'envie.

Ses mains s'agrippèrent à mes cheveux, provoquant des frissons sous leurs passages.

« Un an et demi auparavant.

— Elle est mignonne, cette petite ! S'enthousiasma Damiano en regardant une photo de sa petite sœur.

Effectivement, elle était mignonne. Depuis quelques jours, c'était moins désagréable de surveiller le moindre de ses faits et gestes. 

— Ses joues rondes sont trop chou ! Renchérit-il.

— T'es un grand frère flippant. Rétorquais-je froidement.

— Pas du tout ! Je suis tout simplement content de voir à quoi ressemble ma petite sœur, dit-il en sirotant son verre de whisky. Et, je suis ravi de constater qu'elle ne rassemble pas tant que ça a notre mère.

Je secouais la tête d'exaspération face à son comportement.

— Qu'est-ce que tu en penses ? Ça fait six mois que tu la surveilles, ça doit bien te faire quelque chose. Me questionna-t-il d'un œil attentif.

— Tu sais très bien que je ne ressens rien. Lui dis-je en étirant mon sourire mesquin. La surveiller m'ennuie et me fait perdre un temps précieux.

 She's mine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant