23. Contrats

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Élara
Quelque part près de New-York. 18 h 33.

C'était la quatrième cigarette que fumait Ilan, nous étions arrivés devant une grande maison depuis vingt minutes.

Le silence nous accompagnait, seul le bruit de mon cœur raisonnait.

L'ambiance entre nous était étrange et à l'opposé de ce qu'il s'était passé ces trois derniers jours. Cette situation me rendait folle, je commençais à bouillonnée.

Il ne me regardait même pas.

Qu'est-ce que j'avais fait ?

Le téléphone d'Ilan brisa ce silence oppressant. La mâchoire du jeune homme se contracta et il poussa un profond soufflement. Il écrasa sa cigarette et mit le mégot dans sa poche, comme pour les trois autres.

Il n'a pas pris son cendrier de poche visiblement.

Je ne veux pas que tu parles, dit-il en m'adressant la parole pour la première fois. Fais ce que je te dis et ne pose pas de questions.

Si tu me parles juste pour me donner des ordres, je préférais ton silence. Lui dis-je avec mépris.

Il se redressa et se dirigea rapidement vers moi. Son attitude et son aura étaient menaçantes. Ses yeux étaient sombres et sa folie était accentuée à cause du sang séché sur son visage.

J'aurais dû reculer, par instinct, j'aurais dû tenter de fuir face à lui, mais je n'en fis rien. Au lieu de ça, je le dévisageai. Une fois à ma hauteur, il m'attrapa la mâchoire et rapprocha son visage du mien.

J'ai vraiment envie de corriger ton insolence. Grinça-t-il entre ses dents. Ce n'est pas un jeu, Elara.

Loin de moi, l'idée de le penser. Crachais-je en maintenant mon regard dans le sien.

Ses yeux me regardaient avec haine, mais quelque chose de plus intense les faisait briller.

Si je n'avais pas tout ce sang sur le visage, je t'aurais déjà dévoré les lèvres. Murmura-t-il. Ne m'énerve pas davantage, je risque déjà de tuer quelqu'un d'autre. Dit-il en me lâchant.

Mon cœur battait de façon dangereuse, toute ma colère était partie à cause de ses mots.

Allons-y qu'on en finisse.

Il prit la direction de la maison en me pressant, il se mit derrière moi et ouvrit la porte. Une boule de stress se créa dans mon ventre, remplaçant les papillons qu'Ilan avait créés.

Pourquoi je dois être là ? Demandais-je tout bas.

Qu'est-ce que je t'ai dit ?

Je poussai un profond soupir, tout se mélangea en moi. J'étais émotionnellement instable à cause de l'homme qui me coller le cul.

Il me dirigea vers une pièce à l'étage, cette maison était immense et sombre. Je supposais que c'était la résidence principale d'Evan.

Au bout d'un couloir, une porte était ouverte et des voix en sortaient. Mes jambes se mirent à trembler frénétiquement, mon cerveau m'ordonnait de m'arrêter, mais mon corps ne le fit pas.

La peur, l'appréhension et l'inquiétude étaient les trois sentiments qui vibraient en moi.

Putain, te voilà enfin. Pesta méchamment Evan une fois que nous rentrons dans la pièce. Tu n'es jamais en retard, Ilan.

 She's mine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant