05. Les WhiteMan

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Élara
Appartement, 19h.

Trois jours plus tard.

— Aller Élara, tu ne fais que travailler depuis que tu as commencé au Mynothor. Ce plaint ma meilleure amie. Ça va être une super soirée !

Depuis le début de la journée, elle insistait pour que je l'accompagne à une soirée de charité où sa famille était invitée. En me répétant cense que je devais me changer les idées et que cela me ferait du bien.

Cependant, je n'avais pas envie de sortir, je n'avais pas de tenu ni même la motivation pour me préparer. Tout ce que je voulais, c'était me reposer, je n'avais pas eu de soirée depuis quelque temps déjà et la nouvelle saison de Steven univers m'attendait plus que moi.

— Zora... Je suis fatiguée...

Elle se planta devant moi et me fit une petite moue.

— S'il te plaiiiiiiiit ! On va bien s'amuser, l'alcool est à volonté et il y aura de beaux mecs ! Me dit-elle sur un ton suppliant. Sais-tu depuis combien de temps, je n'ai pas eu de relation avec un homme ? Trop longtemps. Répondit-elle même à sa question. Et, toi aussi, depuis Diego, il n'y a eu personne. Peut-être que ça te ferait du bien de baiser !

Mes yeux s'écarquillèrent et elle explosa de rire.

Diego... Je n'avais pas pensé à lui depuis plusieurs mois. Je ne voulais pas, j'avais enfin arrêté de pleurer pour lui.

— Je n'en ressens pas spécialement l'envie. Lui dit en me levant du canapé. Je n'ai pas de quoi m'habiller, Zora, je ne vais pas me ramener là-bas en jeans.

— Je peux te prêter une robe. Dit-elle en me suivant jusqu'à la cuisine.

Elle ne va jamais abandonner, je la connaissais : quand elle voulait quelque chose, elle l'obtenait, même si elle devait s'acharner toute une journée. Je poussai un soufflement d'agacement, j'allais céder pour avoir la paix.

— Tu veux aller là-bas juste pour te taper un mec ? Lui demandais-je d'un ton blasé. Je suis sûre, tu ne sais même pas pour quelle œuvre de charité est cette soirée.

— Alors non, je ne vais pas là-bas seulement pour me taper un mec, je sais pertinemment que je ne rentrais pas seule ce soir. Elle me fit un petit clin d'œil.  Si je veux aller à cette soirée, c'est pour décompresser de ma semaine de partiels.

J'étais tellement fatiguée ces derniers temps que j'avais complètement zappé qu'elle devait passer des examens. Je ne lui avais même pas demandé comment ça s'était passé, je n'en avais pas réellement eu l'occasion. Elle partait en cours quand je rentrais et j'allais travailler quand elle rentrait.

Nous ne nous étions pas vus ces trois dernières semaines et je me mis à culpabiliser. Je ne prenais plus le temps pour mes amis et je ne savais même plus ce qui se passait dans leurs vies.

— Très bien, on doit partir à quelle heure ? Lui dis-je finalement.

Ses yeux s'écarquillèrent quelques secondes avant qu'elle ne me saute dans les bras. Elle poussa un petit cri de joie, ce qui me fit rigoler.

Zora venait d'une famille qui possédait une chaine de magasins un peu connue aux États-Unis, ils n'étaient explicitement pas aussi riches que les Lionel, mais avaient assez d'argent pour être invités à toutes les soirées mondaines de New-York.

J'avais déjà assisté à plusieurs d'entre elles depuis que j'étais petite. Je passais complètement inaperçu à chaque fois et cela m'allait. Je ne voulais pas me mêler de près ou de loin à ces personnes. Tous plus blindés les uns que les autres, toujours à se comparer et à montrer leur richesse en habits et en bijoux en tous genres.

 She's mine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant