31. Au bord de l'explosion

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Élara
New-York, résidence d'Ilan. 16 h 20.

Quatre jours plus tard...

Comment mangeait vous votre steak, madame Lionel ? Me demanda madame Dorothée.

Madame Lionel...

Appelez-moi Elara, s'il vous plait. Lui dis-je, ne supportant pas cette appellation. Saignant, s'il vous plait...

Madame Dorothée était une femme dans la cinquantaine, elle était chargée de faire la cuisine et le ménage. C'était une dame pétillante et très gentille.

Monsieur Lionel ne m'autoriserait pas. Me dit-elle avec un sourire. Qu'avez-vous prévu aujourd'hui ?

Je dois aller chercher ma robe pour demain soir. Soufflais-je en repoussant mon assiette.

La soirée des harpies était demain et le stress avait rythmé toute ma semaine. Le comportement de monsieur Lionel n'avait rien arrangé.

Il faut manger, madame.

Je n'ai pas faim, mais... Merci.

Mon cœur se mit à battre plus vite en entendant une porte s'ouvrir.

Il n'est pas parti ?

Mon rythme cardiaque ne faisait que s'accélérer, je l'entendais descendre les escaliers et quelques minutes plus tard, son corps à moitié nu se présenta devant moi.

Son visage était toujours sous l'effet du sommeil, ses muscles étaient contractés. Mon souffle se suspendit quand mes yeux tombèrent sur une entaille fraiche qu'il avait sur le torse.

Votre déjeuner est prêt. S'enthousiasma Dorothée.

Je n'arrivais pas à détourner le regard de sa blessure.

Arrête de la fixer, dit-il froidement.

C'était la première fois en deux semaines que cette ordure m'adressait la parole. Une colère calcinante envahit mes veines, l'envie de partir sans lui donner l'heure me prit.

Peux-tu nous laisser tous les deux ? Demanda-t-il à Dorothée.

Elle posa ce qu'elle avait dans les mains et disparut de la pièce. Je devisager Ilan qui s'installa en face de moi. Il prit une gorgée d'eau tout en me renvoyant mon regard.

Je déteste son comportement.

Tu as décidé de ne plus m'ignorer ? Lui demandais-je sur la défensive.

Nous devons parler de demain. Dit-il en commençant à manger.

Je n'ai pas envie de parler avec toi.

Il releva les yeux verts moi, s'il avait pu tuer avec ses yeux, je serais morte sur place.

Je ne te laisse pas le choix, Elara.

Putain, mais je te hais !

Je me levai de ma chaise, sentant des larmes me monter aux joues, mes règles me défoncer hormonalement.

Tu m'ignores depuis deux semaines et tu crois que je vais vouloir parler avec toi ? Tu me fais vivre un enfer ici ! M'emportais-je. Je suis obligé de sortir avec un chauffeur et un garde du corps depuis le début de la semaine.

 She's mine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant