𝐋'𝐡𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐮𝐝𝐢𝐭𝐬 (𝐒𝐚𝐭𝐨𝐫𝐮 𝐆𝐨𝐣𝐨 𝐱 𝐎𝐜)

• Bonus : Le carnet volé

La salle de classe était baignée d'une lumière douce, filtrée à travers les larges fenêtres. Mei était la seule élève ce jour-là, la pièce remplie seulement par le bruissement occasionnel des pages et la respiration mesurée de son mentor, Satoru Gojo, qui examinait des dossiers à son bureau. Seule cette intimité aurait dû être suffisante pour concentrer Mei sur les véritables sujets de l'enseignement de Gojo. Pourtant, aujourd'hui, son esprit et son stylo vagabondaient loin de l'univers des jujutsu sorciers.

Sous ses notes de cours, un récit personnel prenait forme, ses pensées tissées d'intrigues érotiques et d'aventures audacieuses, mettant en scène des personnages qui reflétaient ses désirs inavoués. Chaque mot écrit était un frisson, un défi à l'autorité silencieuse mais omniprésente de Gojo, qui, elle le croyait, était trop absorbé pour remarquer.

Mais Gojo n'était pas un enseignant ordinaire. Sa perception dépassait de loin le commun des mortels. Sentant un changement dans l'énergie de la pièce, il leva les yeux, son regard caché derrière le bandeau traditionnel. Le silence s'éternisa, ponctué seulement par le grattage continu du stylo de Mei. Finalement, il se leva, ses mouvements fluides comme l'air même.

« Mei, travaillons-nous dur sur nos sorts aujourd'hui ? » demanda-t-il, sa voix douce portant une note de curiosité malicieuse.

Startlée, Mei essaya de couvrir son cahier, mais Gojo était déjà à ses côtés. Avec une facilité déconcertante, il prit le cahier des mains tremblantes de Mei. « Voyons ce qui est assez captivant pour détourner ton attention de mes précieuses leçons. »

Mei se sentait rougir, son cœur battant à la chamade alors qu'elle se levait précipitamment, essayant en vain de récupérer son cahier. Gojo, cependant, esquivait habilement, feuilletant les pages avec un air pensif.

elle se jeta en avant, ses mains saisissant fermement le cahier. « Tu ne liras rien de plus, Satoru ! Je te l'interdis ! » s'exclama-t-elle, le visage enflammé par l'embarras et une touche de défiance.

Alors que Mei serrait son cahier contre sa poitrine, elle lança un regard de défi à Gojo, ses joues toujours empourprées mais son ton ferme et sans ambages. « T'as intérêt à lâcher l'affaire, Satoru. Ça ne te regarde pas ! » sa voix trahissait un mélange d'embarras et de bravade, typique de son caractère franc et parfois cru.

Gojo, amusé par sa réaction et toujours aussi taquin, haussa les sourcils avec intérêt. « Oh vraiment ? C'est donc si croustillant que ça ? » Son ton était léger, presque moqueur, mais il laissait transparaître une pointe de provocation, cherchant à la pousser encore plus.

Mei, pas du genre à reculer, planta ses pieds fermement. « Exactement, et c'est pas tes oignons. Garde tes leçons pour le jujutsu, et laisse mes histoires tranquilles ! » Elle avait cette étincelle dans les yeux, celle qui montrait qu'elle ne se laisserait pas facilement intimider, même par son mentor.

Gojo rit, son rire clair remplissant la salle. « Très bien, très bien. Je ne lirai plus... à moins que tu ne décides de partager, bien sûr. » Il ajouta avec un sourire entendu, « Mais rappelle-toi, je suis là pour t'aider avec toutes tes... passions. »

Mei roula des yeux, mais un sourire réticent se dessina sur ses lèvres. « Dans tes rêves, Gojo. » Elle rangea son cahier dans son sac avec un air de défi.

« C'est ça, garde ça pour toi, mais n'oublie pas, même les sorciers ont besoin de se lâcher parfois, » répliqua Gojo, sa voix douce mais ferme montrant qu'il était toujours le mentor, même s'il jouait sur le même terrain que Mei.

Mei hocha la tête, une part d'elle reconnaissant la vérité dans ses mots, malgré son attitude rebelle. « Ouais, je sais. Merci, Satoru. »

Alors que la leçon touchait à sa fin, Mei rassemblait ses affaires, encore échaudée par l'échange précédent. Son cœur battait encore fort, partagé entre l'indignation et une admiration réticente pour la façon dont Gojo gérait la situation. Elle savait qu'il ne la jugerait pas, mais l'embarras l'envahissait tout de même.