𝐋'𝐡𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐮𝐝𝐢𝐭𝐬 (𝐒𝐚𝐭𝐨𝐫𝐮 𝐆𝐨𝐣𝐨 𝐱 𝐎𝐜)

Chapitre 10 : Dévotion

Dans la vaste cuisine du palais, une atmosphère chaleureuse et animée régnait. Les murs de pierre étaient recouverts d'étagères garnies d'herbes, d'épices et d'ustensiles de cuisine anciens. Une grande table en bois massif occupait le centre de la pièce, sur laquelle reposaient divers plats soigneusement préparés par Uraume.

Sukuna était assis à cette table, son regard perçant observant les plats avec une curiosité non dissimulée. Uraume, vêtu de sa tenue traditionnelle, se tenait à ses côtés, attentif à chaque réaction de son maître. Ils avaient préparé une variété de mets, allant de soupes épicées à des viandes savoureuses, en passant par des légumes finement assaisonnés.

"Goûtez, maître Sukuna," dit Uraume, sa voix calme et respectueuse. Il présente un bol de soupe parfumée, la vapeur s'élevant doucement, remplissant la cuisine d'un arôme alléchant.

Sukuna prit le bol, humant le parfum avec un léger sourire. Il porta une cuillère à ses lèvres, savourant la complexité des saveurs. "Délicieux, Uraume," déclara-t-il après un moment, ses yeux montrant une rare lueur d'approbation. "Comme toujours."

Uraume inclina légèrement la tête en signe de gratitude. "Merci, maître. C'est un honneur de cuisiner pour vous."

Le repas se poursuivit, chaque plat apportant une nouvelle explosion de saveurs. Sukuna goûtait avec attention, appréciant les efforts de son serviteur. À un moment, alors qu'il dégustait un morceau de viande tendre, Uraume décida d'aborder un sujet délicat.

"Maître Sukuna," commença Uraume, sa voix prenant un ton plus sérieux. "Puis-je parler de Mei ?"

Sukuna leva les yeux, son expression devenant plus attentive. "Parle," ordonna-t-il simplement.

Uraume prit une inspiration, choisissant soigneusement leurs mots. "Mei est une humaine fragile, mais elle montre une résilience et une détermination qui sont rares. Votre relation avec elle est... complexe. Elle semble être prête à tout pour vous satisfaire, même à se mettre en danger."

Sukuna posa son bol, son regard se durcissant légèrement. "Elle est à moi," répondit-il, sa voix empreinte de possessivité. "Et elle le sait."

Uraume hocha la tête, comprenant la profondeur de la déclaration de Sukuna. "Oui, maître. Mais cette possession a un prix. Vous êtes un fléau, une force de la nature. Elle est humaine, vulnérable. Vous devez trouver un équilibre pour ne pas la détruire."

Sukuna se renfrogna, réfléchissant aux paroles d'Uraume. "Je lutte contre mes instincts," admit-il, sa voix grave. "Mais elle... elle veut cette connexion, malgré le danger."

"C'est vrai," acquiesça Uraume. "Mais il est de votre responsabilité de protéger ce lien, de ne pas céder entièrement à vos désirs primaires. Mei voit quelque chose en vous que peu de gens voient. Quelque chose de plus que la cruauté et la destruction."

Sukuna resta silencieux un moment, son regard fixé sur les plats devant lui. "Elle est précieuse pour moi," dit-il finalement, sa voix plus douce. "Je ne veux pas la briser."

Uraume sourit doucement, satisfait de la prise de conscience de leur maître. "Alors, trouvez des moyens de canaliser cette énergie, ce désir, sans la mettre en danger. Mei est forte, mais elle est aussi fragile. Prenez soin d'elle comme elle prend soin de vous."

Sukuna hocha lentement la tête, ses pensées tournant autour des conseils de son fidèle serviteur. "Je vais essayer, Uraume," dit-il, sa voix empreinte de détermination. "Pour elle."

La conversation prit fin alors que Sukuna reprenait son repas, savourant les plats préparés avec soin. Uraume, satisfait d'avoir pu exprimer leurs préoccupations, se retira discrètement, laissant leur maître à ses réflexions.