𝐋'𝐡𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐮𝐝𝐢𝐭𝐬 (𝐒𝐚𝐭𝐨𝐫𝐮 𝐆𝐨𝐣𝐨 𝐱 𝐎𝐜)

• Bonus : L'extase

Ce lemon est très long je crois y'a 6000 mots en tout et il est très bien écrit j'ai passé des journées à le peaufiner donc profitez 

Dans un moment d'intense vulnérabilité, Mei prit la décision de s'éloigner, sa fierté et sa confusion prenant le dessus. Elle se leva, secouant doucement la tête, comme pour se libérer des chaînes de ses propres sentiments. « Laisse tomber, » murmura-t-elle, bien que Satoru ne puisse pas entendre ses mots à peine chuchotés. Son ton était résigné, son cœur serré par une douleur sourde qu'elle ne pouvait plus ignorer.

Elle tourna les talons et commença à marcher, les mains enfoncées dans les poches de son uniforme. Quelques larmes silencieuses roulèrent sur ses joues, témoins de la tristesse qu'elle essayait désespérément de cacher. Dans son esprit, un monologue tourmenté se jouait : Il ne pourra jamais aimer quelqu'un comme moi, c'est évident. Chaque pas l'éloignait un peu plus de Satoru, chaque distance physique augmentant le fossé émotionnel qu'elle ressentait.

Elle s'arrêta un moment, observant le chemin rocailleux devant elle. D'un geste presque théâtral, elle ramassa quelques cailloux et les lança avec force, projetant avec eux sa frustration et sa colère. Les pierres ricochèrent sur le sol, s'éloignant chacune dans une direction aléatoire, comme les fragments de son cœur brisé.

Satoru, debout et observant silencieusement son départ, ressentait un mélange de regret et d'incompréhension. Il savait que quelque chose de profond s'était brisé ce soir, un fil fragile qu'ils avaient tous deux tissé avec soin. Cependant, il respectait suffisamment Mei pour lui donner l'espace dont elle semblait avoir besoin, tout en restant prêt à offrir son soutien si elle décidait de revenir vers lui.

Mei, quant à elle, continuait de marcher, les épaules basses, chaque pas un peu plus lourd que le précédent. Elle ne savait pas où ce chemin la mènerait, mais elle savait qu'elle devait continuer, même si cela signifiait s'éloigner de celui qu'elle avait tant espéré atteindre.

Dans un élan de désespoir et de besoin d'échapper à sa propre tourmente émotionnelle, Mei se mit à courir. Ses pieds frappaient le sol de la forêt, chaque pas la poussant plus loin dans l'obscurité de la nuit. Bien que cela ne fût pas la décision la plus sage pour une jeune femme seule après le coucher du soleil, l'urgence de fuir l'instant, de mettre de la distance entre elle et Satoru, l'emportait sur toute prudence.

Elle courut jusqu'à ce que le souffle lui manque, jusqu'à ce que l'obscurité devienne si dense autour d'elle qu'elle ne pouvait plus distinguer les arbres des ombres. S'arrêtant, le cœur battant et les poumons brûlants d'effort, elle réalisa soudain qu'elle ne savait plus où elle était. Le silence de la forêt, ponctué seulement par le son de sa respiration haletante, semblait presque oppressant.

Tâtonnant pour trouver son téléphone dans la poche de sa veste, elle activa rapidement la lampe torche. Un faisceau de lumière pâle et tremblant jaillit, coupant à travers l'obscurité comme un couteau. Mei dirigea la lumière devant elle, essayant de trouver un sentier ou quelque indication de la direction à prendre. L'arbre illuminé par la lumière semblait presque spectral, les branches entrelacées formant des ombres complexes qui dansaient autour d'elle.

Respirant profondément, Mei essaya de se calmer, de rassembler ses pensées. Elle savait qu'elle devait retrouver son chemin, non seulement hors de cette forêt mais aussi à travers le labyrinthe d'émotions qu'elle avait laissé derrière elle. Elle prit un moment pour réfléchir à ses prochaines actions. Devait-elle retourner en arrière, affronter Satoru et expliquer son départ précipité ? Ou devait-elle continuer de s'éloigner, lui laissant et se laissant l'espace nécessaire pour réfléchir ?

Face à l'inattendue apparition des hommes visiblement éméchés, Mei sentit une vague de panique monter en elle. Le faisceau de sa lampe torche vacilla légèrement alors qu'elle pointait la lumière vers le groupe, révélant plusieurs hommes aux visages flous par l'alcool, tenant des canettes de bière. À quelques mètres derrière eux, on pouvait apercevoir des tentes mal montées éparpillées entre les arbres, signe qu'ils avaient probablement passé la soirée ici, à boire dans les bois.