La voiture de Satoru ralentit et s'arrêta devant les grandes portes de l'école Jujutsu. Les phares s'éteignirent, plongeant la cour dans l'obscurité. Le moteur se coupa, laissant place au silence, seulement perturbé par le bruit incessant de la pluie qui continuait de tomber. Sans un mot, Satoru et Mei descendirent du véhicule, la tension entre eux presque palpable.
Ils marchèrent en silence dans les couloirs déserts, leurs pas résonnant faiblement sur le sol froid. Mei gardait les yeux baissés, se dirigeant droit vers la salle de classe, l'air déterminé. Satoru la suivait à quelques pas derrière, son regard fixé sur elle, réfléchissant à ce qu'il pourrait dire pour la retenir, pour réparer ce qui semblait maintenant irrémédiablement brisé entre eux.
En entrant dans la salle de classe plongée dans la pénombre, Mei se dirigea directement vers son bureau, attrapant son sac et y fourrant rapidement ses affaires. Les ombres dansaient autour d'elle, mais elle les ignorait, concentrée sur une seule chose : partir.
Alors qu'elle rangeait ses affaires avec des gestes brusques, elle leva les yeux et vit Satoru, appuyé nonchalamment contre l'embrasure de la porte, la regardant avec une intensité calme. L'obscurité ne masquait pas son expression, une étrange combinaison de regret et de détermination.
Mei serra les dents, la colère revenant en elle, brûlant sous la surface. « C'est fini, Satoru, » dit-elle d'une voix froide, enfilant son sac sur son épaule. « Je me casse d'ici. Je veux plus rester dans cette école moisie avec un mentor aussi nul. Je te souhaite bonne chance pour tes prochains élèves. »
Elle marcha résolument vers la porte, déterminée à partir sans se retourner, mais Satoru ne bougea pas, bloquant son passage. « Reviens ici, Mei, » ordonna-t-il, sa voix ferme, ne laissant aucune place à la discussion.
Mei s'arrêta un instant, le défiant du regard. Puis, sans un mot, elle leva sa main et lui fit un doigt d'honneur, une expression de défi pur et simple. Avant qu'il ne puisse réagir, elle le contourna et se précipita dans le couloir, sortant sous la pluie battante qui continuait de s'abattre sur l'école Jujutsu.
Satoru, son expression se durcissant, n'hésita pas une seconde. Il se téléporta devant l'entrée de l'école, juste à temps pour bloquer la route de Mei. La pluie trempait rapidement leurs vêtements, les collant à leur peau, mais ni l'un ni l'autre n'y prêta attention.
« Si tu pars, tu seras condamnée par le Conseil, Mei, » dit-il, sa voix coupant à travers le bruit de la pluie. « Tu ne pourras pas leur échapper. »
Mei le regarda avec une froide détermination. « Ça m'importe peu, Satoru, » répondit-elle, ses paroles mordantes. Elle tenta de le contourner à nouveau, mais Satoru attrapa son bras, l'empêchant de passer. La frustration monta en elle, sa colère éclatant à nouveau. « Putain, mais t'es collant ! Va voir tes barbies et fous-moi la paix ! »
Satoru la regarda avec un sourire légèrement amusé, mais quelque chose dans son regard devint plus sérieux. « Dis-moi, Mei... est-ce que tu m'aimes ? » demanda-t-il soudainement, sa voix douce, mais pleine de sous-entendus.
Mei rougit violemment, son cœur ratant un battement. « Quoi ?! » balbutia-t-elle, surprise par sa question. « T'es vraiment un gros malade... et un... un pervers ! » Elle essayait de maintenir son air furieux, mais l'embarras la submergeait, la faisant trébucher sur ses mots.
Satoru éclata de rire, un son léger mais sincère, malgré la pluie battante. « Peut-être, » dit-il en s'approchant d'elle, son sourire arrogant réapparaissant. « Mais tu sais, Mei, parfois, ceux qui nous énervent le plus sont ceux qui comptent le plus pour nous. » Ses mots, bien qu'énoncés avec une légèreté apparente, touchaient quelque chose de profond en elle, un point sensible qu'elle n'avait jamais voulu reconnaître.
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𝐋'𝐡𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐮𝐝𝐢𝐭𝐬 (𝐒𝐚𝐭𝐨𝐫𝐮 𝐆𝐨𝐣𝐨 𝐱 𝐎𝐜)
FanfictionDans un monde où les malédictions et les ténèbres règnent en maître, 𝕊𝕒𝕥𝕠𝕣𝕦 𝔾𝕠𝕛𝕠, le plus puissant des exorcistes, doit protéger un secret terrifiant : son apprentie, Mei, porte en elle une malédiction d'une puissance incommensurable. Pour...