Le couloir de l'école de jujutsu était plongé dans une semi-pénombre, le soleil d'après-midi filtrant à travers les fenêtres étroites, projetant des ombres allongées sur le sol. Mei marchait à côté de Kento Nanami, revenant d'une mission éprouvante. Ses pas étaient lents, presque hésitants, et une fatigue palpable pesait sur ses épaules. Kento, de son côté, restait silencieux, ses mains enfoncées dans les poches de son long manteau beige, le visage impassible mais les yeux alertes, toujours attentif à son environnement.
Alors qu'ils avançaient dans le couloir, Mei tourna la tête distraitement vers une fenêtre à sa gauche. Son regard se perdit un instant dans le jardin extérieur de l'école, et c'est alors qu'elle le vit.
Satoru.
Il se tenait dans un coin isolé, à l'ombre d'un arbre, une assistante de l'école blottie contre lui. Le visage de Mei se figea, ses yeux s'écarquillant sous l'effet du choc. Son cœur se serra brusquement dans sa poitrine, un poids glacial l'envahissant. Satoru et cette femme... Ils étaient en train de s'embrasser.
Le monde sembla se contracter autour d'elle, son souffle se coupant brutalement. Elle sentit une douleur aiguë, comme une lame qui s'enfonçait profondément dans son cœur. Comment pouvait-il... Des larmes, chaudes et amères, montèrent sans qu'elle puisse les retenir, coulant silencieusement le long de ses joues. Son corps trembla légèrement, ses mains se serrant en poings à ses côtés.
"Mei ?" La voix calme de Kento résonna dans le couloir, brisant le silence oppressant. Il avait remarqué son expression changée, son regard fixe et lointain, et se tourna légèrement vers elle. "Quelque chose ne va pas ?" demanda-t-il, son ton neutre mais légèrement inquiet.
Mei secoua la tête, détournant rapidement les yeux de la fenêtre, mais la vision de Satoru et de cette femme était gravée dans son esprit, brûlant comme une cicatrice indélébile. "Non... rien," murmura-t-elle d'une voix faible, presque inaudible. "Juste... fatiguée."
Kento n'insista pas, mais il jeta un regard par-dessus son épaule, suivant la direction du regard de Mei. Il aperçut Satoru à l'extérieur, mais ne fit aucun commentaire, ses lèvres se pressant en une fine ligne. Il comprenait maintenant, mais savait qu'il n'y avait rien qu'il puisse dire pour alléger ce poids sur le cœur de Mei.
Soudain, une silhouette déboula à l'extrémité du couloir, éclatant de rire et de joie. Akari Nitta, toujours aussi vivante et enthousiaste, trottina vers eux, un grand sourire aux lèvres. "Mei ! Kento !" s'exclama-t-elle en les rejoignant, ses yeux brillants d'une énergie contagieuse. "Vous êtes de retour ! Comment s'est passée la mission ?"
Mei força un sourire, mais son expression était morbide, presque effrayante dans sa froideur. "Ça s'est bien passé," répondit-elle simplement, sa voix dénuée d'émotion.
Akari, toujours insouciante, continua de parler joyeusement, ignorant complètement le malaise palpable autour d'elle. "Oh, Mei ! Est-ce que toi et Satoru allez encore dans ce restaurant cher, là ? Tu sais, celui qui distribue ces échantillons de parfum super chers ! Tu pourrais m'en ramener un cette fois-ci, s'il te plaît ? Ils sont tellement divins, et je sais que tu as un faible pour eux..."
Nanami, qui sentait la tension croissante, fit un geste discret à Akari pour qu'elle se taise, mais elle ne le remarqua pas, trop prise par son enthousiasme. "Allez, Mei ! Tu sais que je plaisante ! Tu es tellement chanceuse de pouvoir aller dans des endroits comme ça avec lui," poursuivit-elle avec un rire léger.
Mei ne répondit pas, son sourire figé devenant de plus en plus inquiétant. Ses yeux étaient désormais vides, dénués de toute la chaleur habituelle qu'ils possédaient. Chanceuse, pensa-t-elle amèrement, sentant une nouvelle vague de colère monter en elle. Si seulement elle savait.
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𝐋'𝐡𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐮𝐝𝐢𝐭𝐬 (𝐒𝐚𝐭𝐨𝐫𝐮 𝐆𝐨𝐣𝐨 𝐱 𝐎𝐜)
Fiksi PenggemarDans un monde où les malédictions et les ténèbres règnent en maître, 𝕊𝕒𝕥𝕠𝕣𝕦 𝔾𝕠𝕛𝕠, le plus puissant des exorcistes, doit protéger un secret terrifiant : son apprentie, Mei, porte en elle une malédiction d'une puissance incommensurable. Pour...