CHAPITRE TREIZE
Aujourd'hui
GIULIA, 20 ANSJe lisse ma robe, avant d'arriver dans le hall du manoir. Le chef de la police se tient droit, un dossier sous le bras, entouré de quatre de mes hommes. Mais je vois bien qu'il n'est pas forcément à l'aise ici, parce qu'il n'a rien à faire là. Nous avons un accord depuis qu'il est à la tête des forces de l'ordre. Nous le payons une jolie somme chaque année, pour qu'il nous laisse tranquille et ne mette pas son nez dans nos affaires. Ça marchait plutôt bien, jusqu'à aujourd'hui visiblement.
_ Que me vaux l'honneur de voir le chef de la police dans ma propriété ?
Je viens me planter devant lui. Il a beau être plus grand que moi, il ne m'impressionne pas. Il jette rapidement un coup d'œil à mes hommes autour de lui. Je leur fais signe de reculer, avant d'inciter Alessandro d'un mouvement de tête à me suivre dans mon bureau. Je sais qu'il a été fouillé à son arrivée, pour être certain qu'il ne porte pas de micro ou ce genre de choses. C'est la procédure habituelle pour tous les visiteurs. Son arme lui a également était confisquée, simple question de sécurité. Nous rejoignons mon bureau, où je découvre mes deux bras droits. Droits comme des i, ils nous attendent sagement. Alessandro les salue d'un mouvement de tête, avant que nous nous installions à mon bureau.
_ Que faites-vous ici ? dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.
Il ouvre le dossier, pour venir le faire glisser vers moi.
_ Julio Da Voncino, dit-il de sa voix grave. Nous sommes sur le dossier depuis des mois, concernant un trafic d'orphelins.
Andrea et Leonardo se tendent, à la mention des enfants. Sujet sensible. Je feuillette le dossier. Ils ont récolté bien moins d'informations que nous. Je lui rends la pochette, avant de le regarder.
_ Que voulez-vous exactement ?
_ Je sais que vous le traquez, tout comme mes équipes.Je jette un coup d'œil vers Leo et Andrea. Ses derniers ont les sourcils froncés. Comme moi, ils ne comprennent pas ce que Alessandro fait ici. Je déteste quand les gens tournent autour du pot pour rien.
_ Abrégez, Alessandro, lâché-je, exaspérée.
_ Je voudrais que nous travaillions ensemble, pour faire tomber Da Voncino, ansi que ses alliés.Je lâche un rire malgré moi. Nous associer avec la police ? Ce serait très mauvais pour notre notoriété. Je secoue la tête. Nous n'avons jamais collaboré avec eux, et ce n'est pas demain la veille.
_ Vous vous rendez compte de la stupidité de votre demande ? dis-je en riant sans joie. La police italienne, travaillant avec la mafia ?
_ Je sais que ça parait fou. Croyez-moi, si j'avais le choix, je ne vous le demanderais pas, marmonne-t-il. Mais je sais que vous avez bien plus d'informations que nous sur lui. Ensemble, nous pourrions le faire tomber bien plus rapidement, insiste-t-il. Il sera jugé devant la justice pour tout ce qu'il fait subir à ses gosses.
_ Je ne le laisserai pas comparé devant la justice, dis-je en me redressant. La seule justice qu'il mérite, c'est de crever comme le sale chien qu'il est.Il soupire, conscient d'être face à un mur. J'ai toujours été intransigeante pendant les négociations. Mais s'il vient jusqu'à moi, c'est qu'ils sont réellement coincés dans leur enquête. Une collaboration mafia/police. Mais on marche sur la tête, putain.
_ Vous avez déjà trouvé un de ses clients ?
_ Non, soupire-t-il à nouveau. Nous avons des pistes, mais jamais rien de concret.
_ Nous en avons déjà trouvé un, et sauvé plus d'une dizaine d'enfants, en l'espace de quelques jours, dis-je en souriant. Je n'ai donc rien à gagner à travailler avec vous, Alessandro, puisque nous nous débrouillons très bien seuls.
_ Réfléchissez-y, insiste-t-il à nouveau. Ensemble, nous pourrions les faire tomber bien plus rapidement. Vous feriez une bonne action, et ses enfants vous remercierons.
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Power or love ?
RomanceCETTE HISTOIRE PEUT SE LIRE INDÉPENDAMMENT DE FALLEN FOR THE ENEMY 1 ET 2 Italie. Un clan règne sur le pays, avec à sa tête l'héritière des deux plus grands clans réunis : Giulia Giordano. Fille du plus grand couple de la mafia italienne Narciso...