Chapitre Trente Deux

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CHAPITRE TRENTE DEUX

LEONARDO

Mes doigts jouent avec les siens, alors que son corps chaud et nu est blotti contre moi. Aucun de nous n'arrive à se défaire de son sourire depuis bientôt une heure. C'est tellement dingue. J'ai demandé à Giulia de m'épouser. Et le plus fou, c'est qu'elle a dit oui ! J'attrape sa main gauche avant de froncer les sourcils.

_ Mais. Il te manque quelque chose.

Je récupère l'écrin sur ma table de chevet, pour venir y enlever délicatement la bague. Je lui passe la bague au doigt, en souriant. Il faut dire qu'après qu'elle ait accepté, elle s'est jetée sur mes lèvres, et nous avons terminés nus comme des vers sur mon lit. Sans même lui passer la bague au doigt !

_ J'avoue que c'est bien mieux comme ça, dit-elle en observant sa main en souriant.

Elle tourne la tête vers moi, les yeux pétillants de vie.

_ Tu es un grand malade. Tu es certain de vouloir finir ta vie avec moi ?
_ Certain. Il faudrait vraiment être idiot pour laisser partir une femme aussi incroyable que toi.

J'attrape sa main, pour revenir jouer avec ses doigts.

_ J'ai déjà hâte de te présenter à tout le monde comme ma fiancée, et comme ma femme dans quelques années. Giulia Mancelli, je trouve que ça sonne plutôt bien.

Elle éclate de rire, avant de se blottir contre moi. Je l'ai fait, putain. J'ai porté mes couilles, et je lui ai demandé de m'épouser. Je crois n'avoir jamais été aussi heureux qu'aujourd'hui. Je l'embrasse sur le sommet du crâne, en inspirant plusieurs fois son odeur.

_ Si tu veux quitter la direction du clan, tu vas devoir confier ce rôle à ton frère.
_ Et pourquoi pas à toi ? demande-t-elle en relevant la tête.
_ Parce que si je deviens ton mari, je... Wouah, cette phrase résonne encore bizarrement, avoué-je en riant. Je reprends. Donc, si je deviens ton mari, je te suivrais au bout du monde. Pour faire simple, si tu quittes le clan, je le quitte aussi.

Elle hoche la tête, imprégnant mes mots. J'accepterai n'importe quelle décision venant d'elle. Elle veut quitter le clan et avoir une vie normale ? Aucun problème. A nous deux réunis, nous avons assez d'argent pour vivre confortablement jusqu'à notre mort. Je lui offrirai la vie normale dont elle rêve tans.

*

Deux heures. Nous lançons l'assaut dans deux heures, à 22h. Il reste quelques détails à régler, mais nous sommes prêts. Giulia est sur les nerfs depuis ce matin. Il faut dire qu'hier midi, nous nous sommes enfermés rien qu'à deux dans la chambre, après ma demande. Nous avons annoncé la bonne nouvelle à tout le monde au diner. Ils étaient tous tellement heureux. Et 24 heures plus tard, nous voici sur le point de faire la plus grande mission de notre vie, avant que tout s'arrête. Je regarde cette petite brune faire les cents pas dans son bureau, en terminant de se coiffer. Elle a coiffé ses cheveux en deux tresses collés sur son crâne, pour venir les rassembler ensemble derrière. Elle aime être tranquille avec ses cheveux pour les missions. Je m'allume une cigarette, sans la lâcher du regard.

_ Bébé, tu pourrais te poser cinq minutes et...

Je ne termine pas ma phrase, en voyant le regard noir qu'elle me lance. OK, le message est passé. Je me contente de lever les mains en signe de défense, en tenant du bout des lèvres ma cigarette. Elle reprend ses aller retours, en terminant de se coiffer. Elle porte une tenue entièrement noire, et moulante. Et ses fesses, putain. Ses fesses moulées dans ce pantalon me donnent envie de le lui enlever. Mais si je lui propose un petit câlin avant de partir, elle risque de m'envoyer chier. Et je n'ai pas envie qu'elle soit fâchée contre moi. Je refuse que ma future femme soit en colère contre moi. Je la regarde batailler avec ses petites pinces noirs en pestant. Je jette la cigarette à moitié entamée, pour la rejoindre au centre de la pièce.

Power or love ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant