Chapitre Dix Sept

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CHAPITRE DIX SEPT

Aujourd'hui
LEONARDO

Je la regarde se déhancher devant notre table au rythme de la musique, aux côtés de Raphaëlle, des pensées impures plein la tête. Sa robe noire me donne des envies inavouables à haute voix. À vrai dire, mon érection et mon désir pour elle ne m'ont pas quitté depuis qu'elle s'est retrouvée à moitié nue sous moi il y a seulement quelques heures. Je ne sais pas comment je résiste pour ne pas me précipiter sur elle pour lui faire un nombre de choses peu catholiques, alors qu'elle bouge les hanches comme une déesse à quelques pas de moi.

Peut-être la présence de son frère juste a cote de toi, imbécile !

J'avale mon verre d'une traite, sans pour autant la quitter du regard. J'en suis tout simplement incapable. Je suis bien content que nous soyons dans le carré VIP à l'étage, et non en bas. Quand je vois comment les gars la regarde comme des chiens en rut depuis la piste de danse en contrebas, j'en aurai buté un avant la fin de la soirée. Les hommes de Santoro ne laissent passer aucune personne, question de sécurité après ce qui s'est passé en ville ce midi. Bien que nous sachions que les Da Voncino n'attaqueront pas ici, entourés d'autant de personnes. Enfin, normalement. Nous ne sommes jamais trop prudents. Raphaëlle parle dans l'oreille de Giulia, avant de la prendre par la main et se dirige vers les escaliers.

_ Les filles, où est-ce que vous allez ? les interpelle Bruno.
_ On va se soulager la vessie ! s'exclame Raphaëlle en rejetant ses longs cheveux bruns derrière ses épaules. Je doute que tu puisses y aller à notre place, bébé.

La Raphaëlle bourrée est bien différente de la Raphaëlle que nous connaissons d'habitude. Elle est bien moins timide, plus franche, plus drôle. Cette fille est un vrai clown, mais vraiment attachante. Je suis content que Bruno est trouvé chaussure à son pied. C'est un bon gars, bien qu'il soit à la tête de la mafia sicilienne.

_ Prenez une escorte avec vous, ordonne Bruno.

Il fait signe à deux hommes de les accompagner, ce qu'ils font sans discuter.

_ Tu te rends compte que tu es le premier de notre groupe à te caser ? plaisante Andrea en ébouriffant les cheveux de Bruno.

_ On est vraiment content pour toi, dis-je en souriant. Vous avez l'air tellement heureux tous les deux, ça fou carrément la gerbe.

Mes derniers mots le fait éclater de rire.

_ Putain, j'dois pisser aussi, râle Andrea en se levant. Je vais passer voir les filles en même temps, pour m'assurer que tout est OK.

Nous le suivons du regard alors qu'il quitte au pas de course la mezzanine pour rattraper les filles. Une fois Andrea hors de notre vue, Bruno se déplace, pour venir s'asseoir sur la table basse face à moi. Son regard n'indique rien de bon.

_ Tu veux une photo, peut-être ? l'interrogé-je en haussant un sourcil.
_ Ne me prend pas pour un idiot, Mancelli. J'ai bien vu comment vous vous regardiez au diner tout à l'heure.
_ Je ne vois pas de qui tu parles, Bruno.

Il soupire de frustration, regarde autour de lui, avant de se rapprocher un peu plu de moi. Je sais très bien de qui il parle, je ne suis pas idiot.

_ Je parle de Giulia, imbécile. Vous vous dévorez constamment des yeux, à longueur de journée. Tu crois que je suis aveugle ou quoi ? Même Raphaëlle l'a remarqué !
_ Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? soupiré-je en m'enfonçant dans le fauteuil. Il ne peut rien se passer entre elle et moi, c'est comme ma petite sœur.
_ Ne te mens pas à toi-même, Leo. Tu ne la regarde pas comme ta sœur, mais comme la huitième merveille du monde ! Vos regards ne mentent pas, tu peux me croire.

Power or love ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant