CHAPITRE TRENTE SEPT
GIULIA
Mon corps tente de réguler ma température corporelle, mais c'est peine perdue. Il est pris de tremblements, ainsi que de chair de poule. Allez Giulia, bat-toi. Autour de moi, il n'y a que des champs camouflés dans la brume matinale. En temps normal, j'aurais adoré ce genre d'endroits. Aujourd'hui, ce n'est que cauchemar. Je ne reconnais pas le paysage. Mais je suis certaine de ne pas être en Italie. Le vent glacial accentue la douleur des multiples blessures sur mon corps. Comme si quelqu'un s'amusait à passer du papier à poncer sur mes plaies.
_ N'apprécies-tu pas la fraicheur de ce matin de décembre ?
Julio apparait devant moi. Ce dernier est bien emmitouflé dans une doudoune et des gants. De la fumée s'échappe de sa bouche quand il parle, signe du froid environnant. Je déteste le regard qu'il pose sur moi. Je ne porte que mes sous-vêtements, ce qui doit l'exciter. Ses hommes m'ont attaché comme un vulgaire animal, à la barrière du champs. Le froid et l'humidité de l'herbe sous mes fesses ne m'aide pas à me réchauffer. J'ai l'impression que je vais mourir de froid.
_ Je ne comprends pas ce que je fais là... dis-je au bord des larmes.
Moralement, je n'y arrive plus. Mon cerveau est en train de lâcher, à cause de tout ce qu'ils me font subir depuis des jours. Je veux juste que tout s'arrête, d'une manière ou d'une autre.
_ Tu le comprendras rapidement, quand les principaux concernés arriveront à la fin de la chasse au trésor. Je pense que ça ne devrait pas tarder, s'ils sont assez intelligents. Et j'ai hâte, conclue-t-il en souriant comme un malade.
Chasse au trésor ? Qu'est-ce qu'il manigance ?
_ C'est mon clan que tu veux ? lui demandé-je.
_ Je mérite d'avoir tout ce que vous avez, dit-il en s'approchant. Mais ça, ton père va vite le comprendre.
_ Qu'est-ce que mon père vient faire là-dedans ? C'est moi qui gère tout.Il sourit, comme si j'étais la plus idiote sur cette planète. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi il parle de papa. Bien évidemment, il ne me répond pas, alors qu'un de ses hommes nous rejoint. Ce dernier s'approche de moi. Il m'enlève les menottes, avant de repartir d'où il est arrivé. Je me frotte les poignets, en me relevant difficilement. Je ne pensais pas que mes jambes étaient encore capables de me soutenir. Je regarde Julio sortir un chronomètre de sa poche, le tournant vers moi.
_ Je te laisse 2 minutes d'avance, avant que je ne les lâche, dit-il en souriant.
_ Lâcher quoi ?Des aboiements retentissent au loin. Des chiens. Il me sourit, avant d'enclencher le chronomètre. L'adrénaline prends le dessus sur la douleur et le froid, et se met à couler à flot dans mes veines. Mon corps se met en mode survie. Sans me préoccuper de ma tenue et du sol boueux qui s'enfonce sous mes pieds, je me mets à courir en direction d'une forêt que j'ai repéré au loin malgré la brume, à quelques mètres de moi. Je devrais l'atteindre avant la fin des 2 minutes, si mon corps me le permet. Le vent me fouette, le froid s'engouffre dans mes poumons. Je fini par atteindre la lisière de la forêt. Je m'enfonce à l'intérieur sans attendre. Les feuilles et branches craquent sous mes pieds. Je vais devoir faire un choix. Ou je reste caché dans un arbre ou quelque part le temps que les chiens passent et m'oublient, ou je tente de fuir le plus loin possible, pour tenter de trouver de l'aide. Je choisi la deuxième option, et continue de courir sans m'arrêter. Je n'ai aucune idée d'où je trouve la force de continuer. J'aimerai croiser le chemin d'un chasseur, ou de promeneurs. De n'importe qui qui pourrait comprendre ma détresse. Mes larmes coulent sans arrêt sur mes joues. Je continue de courir sans m'arrêter, sans même reprendre ma respiration. Tout à coup, des aboiements de chiens retentissent dans l'air. Les deux minutes sont passées. Il a lâché les chiens à ma poursuite. Au bout de plusieurs mètres, je fini par sortir de l'autre côté de la forêt. J'atterris sur une route totalement vide. Ici, je suis à découvert. Il faut que je trouve où aller pour me mettre en sécurité. Sinon, les chiens vont vite retrouver ma trace. Je remonte la route, à l'opposé de là où je viens. Je prie tout ce que je peux pour qu'une voiture arrive. Au bout de plusieurs mètres, je décide de m'arrêter quelques secondes, pour reprendre ma respiration. Je ne ressens même plus le froid sur ma peau, mais je sais que les températures doivent être en dessous de zéro. Si je ne meurs pas de froid, je finirai par mourir sous les crocs des chiens. La pluie commence à tomber. Il ne manquait plus que ça, putain. Je reprends ma marche rapide, quand un bruit de moteur m'interpelle. Je me retourne vivement, en espérant que ça ne soit pas des hommes de Julio. Je prends le risque, et me met en plein milieu. La voiture arrive à ma hauteur, et freine brusquement à quelques centimètres de moi. Il n'y a que des hommes dans la voiture. Espérons que ce ne sont pas des tueurs en série. Le conducteur sort de la voiture, le téléphone à l'oreille.
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Power or love ?
RomanceCETTE HISTOIRE PEUT SE LIRE INDÉPENDAMMENT DE FALLEN FOR THE ENEMY 1 ET 2 Italie. Un clan règne sur le pays, avec à sa tête l'héritière des deux plus grands clans réunis : Giulia Giordano. Fille du plus grand couple de la mafia italienne Narciso...