Chapitre Vingt Huit

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CHAPITRE VINGT HUIT

Aujourd'hui
LEONARDO

Assis à mon bureau, seule la lumière sur pied m'éclaire pendant que je travaille sur l'ordinateur de Giulia. Il ne doit pas être loin de minuit. Au vu de son état de santé, et comme le veut les contrats, j'ai été nommé avec Andrea à la tête du clan. Je ne pensais pas avoir cette place un jour. Mais là, nous n'avons pas le choix. L'assaut contre Da Voncino devait être dans deux jours, mais je vais le décaler de quelques jours, le temps d'avoir plus informations sur son état. Je ne peux pas faire cet assaut sans elle. C'est elle qui a travaillé dessus d'arrache-pied, elle mérite d'être avec nous. Et pour être honnête, aucun de nous n'a la tête à ça. Je préfère que nous fassions le stricte minimum, au moins le temps qu'elle sorte du coma. Quand Andrea est arrivé dans la chambre hier, je l'ai vu s'effondrer comme jamais. Il était dans un état lamentable, il m'a vraiment attristé. Je l'ai ramené au manoir, où il s'est calmé après plusieurs heures. Quant à moi, j'ai passé la nuit à analyser les caméras de chez Da Voncino. Et encore une fois, personne n'a mentionné les enfants. Ça me rend fou. Ils vivent tous normalement, alors que des dizaines d'enfants subissent chaque jour leur violence. La porte du bureau s'ouvre à la volée sur deux hommes armés., un air grave sur le visage.

_ On nous attaque ! m'apprend l'un des deux, essoufflé.

Après ses mots, l'alarme de sécurité retentit. Fais chier ! C'était le bon moment, tiens. J'attrape mon arme sur le bureau que je range dans ma ceinture arrière, avant de m'approcher de l'immense miroir au-dessus de la cheminée du bureau. J'active le cliquetis, et le miroir s'ouvre sur une armoire avec une dizaine d'armes à feux différentes et toute sorte d'objet de défense. Merci Narciso d'avoir fait installer ça dans chacun de nos bureaux. Je récupère deux couteux, ainsi qu'un fusil automatique, avant de rejoindre les hommes dans le couloir. Par sécurité, j'active la fermeture des portes des pièces sensibles.

_ Combien sont-ils ? demandé-je en suivant les hommes dans le couloir.
_ On les estime à une dizaine, mais y'a rien de certain.

Nous arrivons rapidement à l'extérieur. Le portail principal est défoncé, un gros 4x4 s'engouffre à toute vitesse dans la propriété.

_ Protégez en priorité le manoir, ne laissez personne entrer dedans, ordonné-je.
_ Protection manoir renforcée, ordonne-t-il dans son oreillette.

Plusieurs hommes armés et cagoulés sortent du 4x4. L'heure du bain de sang a sonné. Personne n'a le droit de toucher à notre foyer, encore moins ses fils de putes de Da Voncino. Les balles fusent, les hurlements déchirent la nuit. Je ne laisserai personne s'attaquer à tout ce qui a été construit ici depuis des décennies. Au bout de longues minutes, le calme revient.

_ LEO, DERRIÈRE TOI !

Mais je n'ai pas le temps d'assimiler les mots d'Andrea, qu'une vive douleur me prend dans le bras gauche. L'impact de balle m'arrache un cri de douleur malgré moi. Je me retourne, au moment où l'homme qui m'a tiré dessus s'effondre à mes pieds. Andrea se précipite vers moi, arme à la main.

_ Je crois qu'on les a tous eu, dis-je en regardant autour de moi.
_ Leo, t'es blessé putain, tu pisses le sang.

Je fais abstraction de son commentaire, en m'approchant d'un de nos hommes.

_ Réuni tout le monde, pour arpenter la propriété et être certain qu'ils sont tous morts.
_ Bien.
_ Leo, Andrea !

L'homme part en parlant dans son oreillette, alors que Narciso et Perla se précipitent vers nous, armes à la main.

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