Chapitre Trente Huit

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CHAPITRE TRENTE HUIT

GIULIA

Je regarde tout le monde charger leurs armes devant moi, alors que je n'ai rien pour me défendre. Il est revenu me chercher. C'était trop beau pour être vrai, qu'il me laisse m'enfuir sans me suivre. Pourquoi je n'ai pas senti ce foutu GPS plus tôt ?! Rapidement, j'enlève la perfusion sur le dos de ma main, avant de me lever. J'ignore le vertige qui me prends.

_ Je... Je veux une arme, dis-je d'une voix tremblante. Je veux avoir quelque chose pour me défendre.

Leo se débarrasse de son sweat, pour me le tendre. Il m'aide à l'enfiler, quand des coups retentissent à la porte. Tout le monde se braque, Leo se place devant moi pour me protéger. La personne toque à nouveau, sans pour autant se présenter. Mais nous ne sommes pas dupes.

_ Je sais que tu es là-dedans, Giordano.

Julio. C'est moi qu'il veut. Mais soudain, quelque chose me revient en tête. Tout à l'heure, avant de me laisser partir, il a parlé de papa. Je n'ai toujours pas compris pourquoi il a parlé de lui tout à l'heure. Mais je pense qu'on va vite le découvrir.

_ Bon, tu ne me laisses pas le choix, continue Julio.

La porte explose en quelques secondes, m'arrachant un cri de surprise. Les trois hommes font barrage devant moi, pour me protéger. Entre leurs bras, j'aperçois Julio se tenir dans l'entrebâillement de la porte. Il est seul, ce qui m'étonne.

_ Qu'est-ce que tu veux ? crache Andrea.
_ Range tes griffes, chien de garde, répond Julio en souriant. Je suis là simplement pour discuter.

Leo lâche un rire sans joie. Il veut réellement discuter, alors qu'il m'a fait vivre un enfer pendant les derniers jours ? Je pose doucement ma main sur le bras de Leo, pour l'inciter à se décaler. Le sourire de Julio s'accentue en me voyant.

_ Déjà, permet-moi de te féliciter pour ton sprint tout à l'heure. Je ne pensais pas que tu aurais autant de cardio après quatre jours sans manger ni boire.
_ Me féliciter ? Je n'avais pas le choix, tu as lâché tes putains de chiens sur moi, espèce de malade !hurlé-je, à bout de nerfs. C'est quoi ton problème avec moi, hein ?
_ Malheureusement pour toi, tu n'es qu'un dommage collatéral, dit-il en haussant les épaules, avant de regarder papa. Toi, en revanche, tu vas vite comprendre.
_ Moi ?

Visiblement, papa n'a pas l'air de comprendre ou Julio veut en venir.

_ Mais nous n'allons pas discuter ici, dans cette petite chambre exiguë. Je vous attends en bas. Bien évidemment, je garde cette chère Perla en otage avec une arme sur la tempe, si jamais vous tentez quoi que ce soit, dit-il en souriant. Et si je vois une arme dans vos mains...

Il mime une arme sur sa tempe avec sa main, avant de faire semblant de tirer, sans jamais se défaire de son sourire. C'est un grand malade. Il disparait de la chambre, pour descendre. Il retient maman en otage. Il nous fait du chantage. Je n'attends pas les garçons, et me précipite au rez-de-chaussée. Maman est coincée dans les bras d'un homme de Julio, une arme sur la tempe. Un peu plus loin, Bruno Raphaëlle Gregorio et Clara sont encerclés par d'autres hommes, des armes pointées sur eux. Et un nombre incalculable de corps sur le sol. Tous des Santoro.

_ Maman... murmuré-je en commençant à pleurer en la voyant dans cette position.
_ Tout va bien mon cœur, rassure-toi.

Mais son sourire et ses larmes ne trompent personne. Elle craint la tournure que peux prendre les évènements, exactement comme moi. Derrière moi, les garçons finissent par descendre de l'étage.

Power or love ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant