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Tout mon monde s'effondrait, j'étais à bout de souffle j'ai crié tellement fort que je voyais les gars du hall qui étaient sortis regarder ce qu'il se passait. Je voulais juste mourir, ma seule idée pour que j'aille mieux était de mourir, ça n'aurait pas dû être elle.

Mohamed: Vous regardez quoi là ?

Il criait parce qu'ils étaient un peu loin de nous.

Un des gars: Smeh moha on a cru que..

Mohamed: Cru quoi vas-y barrez-vous de là bandes de shlag.

Suite à ça ils sont partis sans répliquer.

Je frappais la main de Mohamed qui me tenait encore.

Moi : Me touche pas, lâche moi !

Il me lâche immédiatement et Nouhayla me rattrape rapidement.

Nouhayla : Aller viens on va à l'hôpital..

On marche tous vers la voiture ils étaient tous silencieux.

Moi : J'aurais pas dû l'a laisser sortir.. c'est de ma faute hein..j'aurais dû être à sa place.

Nouhayla : En aucun cas ça n'a été de ta faute c'est juste la volonté d'Allah te sens pas coupable.

Elle avait raison, mais à ce moment je me sentais vraiment fautive, ça aurait dû être une journée comme une autre.

Yamine monte devant avec Mohamed, moi et Nouhayla juste derrière. Elle avait vu l'adresse de l'hôpital que ce fameux Yann m'avait envoyé mais je n'avais pas vu. Elle m'avait couché sur ses genoux et elle me récitait des sourates en chuchotant et me caressait les cheveux,je pleurais silencieusement, l'ambiance était horrible à cause de moi encore une fois. Les garçons parlaient un peu enfin Yamine parlait.

Vous devez forcément vous demandez où est mon père, il s'appelle Himad.Suite au décès de sa mère il nous a abandonné et a refait d'autres enfants, enfaite je ne l'ai jamais connu on va dire, on a jamais habité ensembles et c'est à mes 1 an qu'il a décidé de vivre au Maroc je sais pas s'il est de retour en France ou non,je ne sais pas il ressemble à quoi mais bref il m'envoie des messages de temps en temps.

J'aurais aimé avoir mon père dans des moments comme ça, Le premier amour d'une fille est censé être son père et au final même celui qui devait être mon tout premier amour m'a prouvé que l'amour était juste un magnifique mot avec une vilaine facette.

Maman est morte sans que je lui fasses réciter la chahada, oui je me suis convertie avant j'étais chrétienne mais je ne pratiquais pas.

Nouhayla : On est arrivé ma petite vie..

Je me lève en toussant, Mohamed m'ouvre la portière et on descend, je marche à contrecœur vers cette hôpital, je ne peux pas croire que maman soit morte c'était juste un cauchemar qui allait bientôt se finir, pas vrai ?

On entre dans cette endroit où la mort et la naissance circulait , on s'asseoit à part Mohamed. Quand soudain un homme s'approche de nous, Mohamed s'approche aussi au même moment.

? : Bonjour c'est moi Yann..

J' hoche la tête, je n'ai rien à lui dire je n'ai aucune envie de parler.

Nouhayla : Désolé, comme vous le voyez c'est vraiment pas le moment.

Yann : Oui je comprends, j'espère réellement que tu iras mieux, je voudrais juste te parler seul à seul.

Mohamed : Seul à seul de quoi ? Parle lui ici.

Yann : C'est par rapport à ta mère.

Je relève la tête vers lui.

Lui aussi était triste il avait pleuré, ça se voyait il avait les yeux rouge. Il l'aimait amoureux mais pourquoi aimer ? si c'est pour au final se faire abandonné ?

Moi : Seulement après avoir vu maman.

Yann sourit tristement et retourne d'où il vient, je ne sais absolument pas de quoi il veut me parler en plus c'est à propos de maman.

Maman m'a abandonnée comme papa, il me reste plus que mamie à mes côtés.

Un docteur se dirige vers Yann, il indique au docteur de venir vers nous.

Docteur : Bonjour, je suis sincèrement désolé toutes mes condoléances on a fait de tout notre possible pour essayer de la sauver mais cela n'a pas suffit.Qui est sa fille parmi vous ?

Moi : C'est moi.

Docteur : J'ai besoin de votre consentement, voulez-vous voir le corps de madame Aïcha Brahim ?

Moi : Oui s'il vous plaît.

Docteur : Suivez-moi.

On marchait dans le silence.

Docteur : Continuer encore tout droit et chercher la chambre 19.

Moi : D'accord merci

Docteur :Y a pas de quoi, bon courage.

Et il s'en va. J'avance mais pourtant j'avais l'impression de reculer,je trouve cette chambre , là chambre où maman nous a quitté définitivement. Je décide alors de prendre mon courage à deux mains et d'entrer dans cette fameuse chambre.

Moi : Maman..

Je suffoquais.

Moi : C'est plus drôle, aller réveille toi.

Tu sais très bien qu'elle n'aimait pas les blagues.

J'attrapais sa main et la collait à ma joue.

Moi : Je te vengerai, je te le promets..

Haïdah- Je t'aime tellement que je t'haineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant