Chapitre 22

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Eden.

Je cours depuis quarante cinq minutes, mon corps en système automatique et le cerveau qui carbure à cent à l'heure. Cette nuit a été catastrophique, faite de fantasme lesbien entre la fille au monaco et ma rivale espagnole. Beaucoup d'hommes pourraient se dirent heureux devant le spectacle de mes rêves... Pas moi. Non seulement je me suis senti ridicule mais en plus j'étais irrité. Depuis quand Luna courait après les femmes ? Je suis sûr qu'elle avait prévu ce coup à la minute où elle m'a proposé ce défi. Garce !

Je diminue mes foulées et décide d'appeler la personne qui pourra m'aiguiller sur toute cette affaire. Ce dernier décroche à la troisième sonnerie avec une voix rauque m'indiquant que monsieur est réveillé depuis peu.

« Mmmm ?

_ J'ai besoin que tu m'expliques beaucoup de choses Alex.

_ Il est beaucoup trop tôt Ed, il réplique en baillant.

_ Il est midi.

_ OK... passe à la maison je prépare le café. »

Je n'ai pas le temps de protester qu'il a déjà raccroché. Je voulais des informations sur sa sœur, pas entrer dans son antre et risquer ma vie. Je regarde sur mon téléphone le trajet à prendre et accélère mes foulées. Tant pis pour ma vie, ma curiosité doit être repue.

J'arrive chez les Garcia dix minutes plus tard, en sueur. Quand je frappe à la porte c'est une Lilly portant un masque de sommeil sur les yeux qui m'ouvre. Elle relève un coin de ce dernier délicatement pour me regarder et je remarque son visage rougi comme une tomate bien mûre.

« Ed ? Elle s'étouffe presque en prononçant mon prénom.

_ Salut Lilly. Alex m'a dit que je pouvais passer...

Celle-ci soupire et jure dans sa barbe en se promettant de tuer cet homme avant de me laisser entrer après avoir remis en place son masque. Elle m'indique de longer le couloir pour atteindre la cuisine où se trouve Alex. Quand j'entre dans la pièce je comprends pourquoi Lilly se cache les yeux puisque devant moi se tient un Alejandro nu comme un ver. Ce dernier se trémousse sur une musique latino et je constate que le hand, ça muscle pas mal le corps. Quand il entend mon rire, il se retourne fier de lui et cherche du regard la blonde qui vit ici.

_ Je vois que tu n'es jamais à court d'idée, commenté-je en désignant son entrejambe.

_ Tentative d'aveuglement par la laideur ! Hurle Lilly qui longe le couloir avec lenteur en tâtant les murs avec sa main.

_ Tu sais combien de personne rêveraient d'être à ta place pour admirer mon corps d'Apollon ? Se vexe Alex.

_ Toute personne voulant mettre fin à sa vie ? Le musée des horreurs ? Les scatophiles ?

Lilly énumère les possibilités sur les doigts de sa main un sourire en coin pendant qu'Alex se renfrogne de plus en plus. Alors que je m'amuse de leur échange, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir sur une voix étonnée et tout aussi fatiguée que celle de son frère.

_ Lilly ? Demande la voix. Qu'est-ce que tu fous ?

En l'entendant, l'intéressée se retourne et se mets à courir en couinant.

_ Lu ! Je vais devenir aveugle sauve moi !

Je comprends au fracas qui suit que la blonde vient de rentrer dans un petit meuble décoratif disposé dans le couloir. Les filles parlent entre elles dans le couloir et je me retourne vers Alex en relevant les sourcils.

_ Elle a découché ?

Son frère ne me répond que par un clin d'œil et je crois que je palis. Quand Luna entre dans le salon, Lilly accroché à son bras portant toujours son masque, me dévisage et s'apprête à m'attaquer jusqu'à ce que son regard se pose sur son frère toujours nu. Son visage ne dissimule en aucun cas son dégoût.

La couleur que je haisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant