33.

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- Jasmine

À l'instant même où j'avale ces comprimés, je sens mon coeur se serrer de plus en plus.

J'avale une énième gorgé d'eau pour essayé de faire passer cette sensation mais en vain.
Je me rend vite compte que c'est seulement mon coeur blessé qui me fait ressentir cette douleur.

Je suis peinée d'en arriver là, je n'aurais jamais cru entreprendre de tel démarche.
Je croyais en l'amour, j'avais tant espoir en notre histoire.

J'étais presque persuadé qu'un jour j'aurais mon petit Issam qui sauterais dans mes bras avant d'aller vers son papa.

Je rêvais d'avoir une grande famille, être folle amoureuse d'Issam qui me gâterais comme une princesse jusqu'à la fin.

Hélas la vie en a décidé autrement, j'avais le coeur en morceau.

Comme un robot j'écoutais le médecin jusqu'à que la consultation se finisse.
Dans un premier temps je n'ai pas vraiment réalise ce que je venais de faire, une partie de moi était dans le déni.

Puis je suis rentré chez Issam.
J'avais tellement besoin de le prendre dans mes bras, sa présence me manquait terriblement.

J'ai alors saisie une de ses veste puis je l'ai mis contre moi en humant son parfum.

J'ai voulus m'assoupir, sans doute pour éviter de penser à ce qui se passait dans ma tête.

Puis j'ai commencée a ressentir une douleur dans le bas ventre, similaire à celle des règles.

Je me suis dis que j'allais prendre une douche pour essayer de la calmer mais plus les minutes passaient, plus elle s'intensifiait.

Lorsque je me suis déshabillée, j'ai remarquée que je saignais légèrement.

J'ai eu un moment de vide où je suis restée immobile.
J'ai fixée cette tache de sang avant de sentir des gouttes couler sur mes jambes.

Je ne saurais expliquer ce que j'ai ressentis, mais la douleur que je ressentais dans mon bas ventre n'était rien comparé à celle qui se formait petit à petit dans ma poitrine.

L'eau coulait sur moi et devenait de plus en plus rouge, je saignais franchement.

J'ai avalée ma salive difficilement en me rinçant, essayant d'ignorer cette pression que je ressentais dans la poitrine.

Lorsque je suis sortie de la douche, je n'ai pas pu regarder mon reflet à travers la glace.

Je me suis habillée avant de m'allonger sur le lit.

Les crampes que je ressentais s'intensifiaient, je savais pertinemment ce qui était en train de se passer mais je ne l'acceptais pas.

Je ne réalisais pas ce que j'avais fais, et pourtant ma tête en étant pleinement consciente.

Les crampes s'intensifiaient et je sentais toujours que je perdais du sang.

J'étais en train de faire une fausse couche.

Une fausse couche que j'avais provoqué en prenant ces comprimés.

« À chaque jour suffit sa peine »  - JasmineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant