1.

14.7K 270 265
                                    

- Jasmine

Quartier Bezon, Sud de la France 

Le regard vide, celui perdu dans le noir même en plein jour.
Tout semble si obscure autour de moi et pourtant les rayons du soleil m'empêche d'ouvrir correctement les yeux.

Encore une fois où je m'assoupie en pleine journée.

Le manque de sommeil se fait ressentir quotidiennement mais il est trop dur pour moi de lutter contre les démons qui viennent me hanter dans ces cauchemars nocturne.

En me redressant, je me rend compte que je suis chez ma cousine, Soukaina.

La télévision affiche un énième épisode d'une romance turque qu'elle suit.

Spontanément je soupire, légèrement agacée par ses histoires d'amour à l'eau de rose qui reflète tout sauf la réalité.

Mon regard s'adoucit une fois que je croise celui de ma nièce âgée de 5 ans, Sourour.
Elle venait de quitter les bras de sa mère pour venir vers moi.

Sourour : Tata t'es réveillée ?

Moi : Oui ma chérie, dis-je en la prenant dans mes bras

Ma cousine : T'as ratée Miran qui débarque chez Rayan ! Dit-elle en parlant de sa série

Moi : Ça ne m'intéresse pas. Dis-je en levant les yeux aux ciel

Soukaina : Tu rate, c'est hella. Depuis que je me suis mariée, je regarde que ce genre de série.

Moi : Eh bien vive le mariage alors, dis-je ironiquement

Soukaina : Espèce d'aigris, tu changeras jamais, dit-elle en souriant

Je ne prend pas la peine de répondre à sa remarque, ma nièce attrape ma main et attire mon attention au même moment.

Elle : Mais Jasmine, pourquoi toi t'as pas de mari comme maman et Rayan de la télé ?

À l'entente de sa remarque innocente manquant de tact, je me suis immédiatement mise à sourire.

Soukaina : C'est vrai Jass, marie toi, dit-elle en souriant

J'ai simplement haussé les épaules, marquant mon insouciance vis à vis de cette situation par ce geste.

Soukaina : Bientôt 23 ans, l'heure tourne !

Moi : -petit sourire- Laisse moi en paix.

D'apparence mon sourire cachait une grande partie de mon ressentis.
Si seulement elle savait le quart de ma pensée.

Bien évidemment mon coeur c'était légèrement serré à l'entente de cette remarque.
Un peu comme à chaque fois qu'on me posait cette fameuse question.

Une partie de moi ne pouvait s'empêcher de penser à lui.
À imaginer ce qu'aurait été ma vie actuellement si il en faisait toujours partie.

Sourour : Tata, si tu souriais souvent c'est sûr que t'aurais un amoureux. Dit-elle innocemment

Sa mère s'est mis à rire et j'avoue que sa remarque m'a aussi fait émettre un second léger sourire.

« À chaque jour suffit sa peine »  - JasmineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant