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J'étais gênée par la situation face à Thomas. Comment avait-il pu imaginer que notre relation pouvait prendre cette situation ? Bien sûr, je tenais à lui, mais pas assez, pas comme avec Jordan.

Je soupire en baissant les yeux gênés.

— Je vais y réfléchir Thomas j'aurai besoin de -

La porte s'ouvrit brusquement laissant entrée Mme Hayer, elle nous regarde les deux planter au milieu de la pièce. Elle hausse un sourcils intriguer par la situation.

- Mme Maréchal je vous dérange avec Thomas ?

- Non non excusez moi je venais chercher un document pour Monsieur Attal, il m'a dit que vous seriez de quoi il s'agit. Thomas me disait justement que vous alliez revenir.

Son visage s'illumine d'un coup, comme si elle venait de comprendre quelque chose. Elle se dirige vite vers son bureau attrapant un dossier puis me le tend en souriant.

- Excuse moi, j'aurai dû lui apporter avant j'avais oublier, heureusement que tu es là Iris.

Je lui souris et saisis les documents.

- Ne vous inquiétez pas, je vous laisse.

Je tourne la tête vers Thomas qui n'avait rien dit, il me regardait seulement dans le coin de la pièce.

- A plus tard Thomas.

Je sortis, me redirigeant vers le bureau de Monsieur Attal. Je lui avais donner les documents mais ma tête était ailleurs, pourquoi Thomas m'avait dit ça, un date ?
Je n'avais jamais songé à quelque chose de romantique entre nous, et si je m'étais trompée et que ce n'était qu'amicalement.

Gabriel leva la tête de sa pile de documents me regardant intriguer. Je n'avais pas l'air totalement concentré.

- Iris ? Tu sembles ailleurs quelque chose te tracasse.

Je soupire puis le regarde en posant ma tête sur ma main.

- Si un homme t'invite un date, est ce qu'il signifie quelque chose de romantique ou amicale ?

Gabriel hausse un sourcil puis réfléchit. Je pense que pour la première fois depuis des semaines, nous nous interrogeons sur autres choses que des programmes, et c'était amusant.

- Je pense que tout dépend de la relation, mais en général, le mot "date" serait plus approprié pour quelque chose de romantique.

Je soupire en m'affalant sur ma tête, cachant ma tête dans mes bras.
Le pétrin.
J'entend alors Gabriel rire dans le coin de son bureau. Je redresse la tête, laissant mes yeux pouvoir l'observer. Cela faisait longtemps qu'il n'avait ris, depuis l'annonce du Président il était si anxieux et la situation gênante pour moi se transformer un moment de joie pour lui. Je lui lance un stylo dessus.

- Ne vous moquez pas Monsieur le Premier Ministre, je suis déjà bien assez gênée par la situation.

Il s'arrête de rire et me sourit.

- Et si tu lui laissais une chance, je ne sais pas si tu vois quelqu'un mais tu peux toujours lui laisser le bénéfice du doute.

Je hoche la tête, il y avait Jordan dans ma vie et même si nous n'avions pas officialisé et quand bien même ce serait impossible. Je ne pouvais pas voir un autre homme en dehors du travail sans lui manquer de respect. À Strasbourg, il n'avait pas aimé Thomas et me l'avait fait comprendre, alors un "date" pour voir si c'est romantique ou amicale était inenvisageable, je le respectais trop.

Gabriel me regarde encore, perdu dans mes pensées puis souris.

- Ne te tracasse pas trop, finissons ses documents avant que je me trompe en racontant ta vie amoureuse dans mon débat.

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