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Point de vue d'Iris

Ma respiration ne voulait pas se calmer, on n'entendait que celle-ci respirait dans la pièce. J'avais amené mes genoux repliés vers moi. Les larmes coulaient le long de mes joues, j'étouffais lentement dans cette pièce. C'était terminé, c'était fini et j'en souffrais.

Les mains tremblantes, j'attrape mon téléphone, je te vis sur mon écran, tapant nerveusement ton numéro. Une part de moi avait besoin de toi, mais est-ce que tu viendrais.

Maintenant que tout était fini, tu m'avais abandonné et j'en souffrais.

Cette nuit-là, ma mère m'a battu, elle m'a fait subir les pires choses en me disant que je ne devrais jamais recommencer, que je déshonorais cette famille et que je finirai sur le trottoir. Mon père n'était pas là ce soir-là, mais j'aurai tant aimé qu'il voit ma souffrance.

Les genoux encore en sang, mes larmes coulaient sur mon écran. Tu étais là, souriant avec moi, cette photo signifie tellement de joie pour moi. Mais tu avais décidé de tant aller, tu avais décidé que tout ça ne serait pas réel.

Tu avais lâché ma main.

___

J'étais face à cette porte, je sentais que mon cœur allait exploser, une angoisse forte qui vous envahissait tout le corps. J'étais comme figé face à cette porte. Je restais planter le regard devant moi, n'osant pas frapper à cette porte.

Soudain, je sentis quelque chose saisir ma main, je tourne la tête et Gabriel me sourit. Il murmure doucement que ça ira. Je hoche la tête timidement et serre un peu plus sa main, j'avais besoin de ce contact pour ne pas perdre pied.

La porte s'ouvrit soudain, laissant apparaître la tête de mon bourreau, ma mère.

Elle me regarde de la tête au pied en fronçant les sourcils, puis regarde Gabriel et sadoucie.

- Monsieur le Premier Ministre, que nous vaut cet honneur.

Gabriel la regarde avant de sourire.

- Nous devons parler.

Ma mère nous prit place dans le salon. Il y avait un silence dans la pièce, comme si personne n'osait parler. Mon père et ma mère se trouvait devant nous, fixant les mains de Gabriel et moi, qui ne s'étaient pas quittés.

Personne n'osait parler, nous nous fixions juste, je sentais que mon cœur allait exploser. Il fallait que je quitte cette prison avant de m'y noyer.

- Je suis désolé de cette intrusion, mais je devais vous parler.

Mes parents relèvent alors la tête vers Gabriel.

- Vous ne nous dérangez absolument, monsieur Attal, dites nous.

Je sentais que ma mère souriait faussement, elle voulait savoir ce que Gabriel allait pouvoir bien leur dire. Mon père lui était stoïque.

- Mademoiselle Maréchal et moi, nous nous sommes rapprochés depuis un moment, et j'aimerais qu'elle emménage avec moi.

Ma mère entrouve la bouche, comme choquée de la situation : elle ne s'attendait pas à une telle révélation. Le visage de mon père lui n'avait pas bouger, il se contentait de fixer Gabriel.

Il se lève alors soudainement .

- Iris, est-ce que tu souhaites vivre avec Monsieur Attal ?

Je le regarde, en hochant la tête timidement. Mon père soupire puis regarde ma mère.

– Chérie, je pense que ça pourrait être une bonne idée, notre fille est d'accord et ça permettrait de faire taire les rumeurs concernant Monsieur Bardella et elle. Monsieur Attal est un bon parti pour elle.

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