La jeune fille était assise dans une salle d'attente, jouant avec ses doigts nerveusement ; elle fixait ses pieds. La douleur dans son dos était insupportable, mais ce qui la brisait le plus était le fait de ne pas avoir de nouvelles. Les gens passaient à côté d'elle sans lui porter un regard, elle était juste là, comme un élément du décor.
Elle vit à ses pieds les talons de la femme qu'elle détestait apparaître, elle les connaissait par cœur, car elle devait toujours baisser la tête en sa présence. Cette femme était le mal incarné, la fille priait qu'un jour, elle puisse enfin se venger, mais pourtant, la principale inquiétude qu'elle avait été, comment allait-il.
Elle releva la tête vers cette femme, elle la regardait avec mépris, de haut. La haine qui se dégagait de son regard fit frissonner Iris.
- Nous rentrons maintenant, tu nous as assez créé de problèmes à moi et à ton père.
La marâtre ne l'aida même pas à se relever avec ses béquilles, elle se contenta de tourner les talons sans la regarder. Les larmes coulaient lentement des joues de la jeune fille.
- Et pour Alexandre, est-ce qu'il va bi-
La femme se stoppa avant de dire d'une voix sèche.
- Ne prononce plus le prénom de ce roturier. Personne ne doit savoir.
Iris se contenta de hocher la tête, elle savait que la colère de sa mère était beaucoup trop immense pour l'affronter. Elle ne voulait pas souffrir plus qu'elle ne souffrait déjà. Les jambes tremblantes, elle sappuya avec ses béquilles avant de suivre sa mère, bien trop lentement à son goût, mais il le fallait.
Elle jeta un dernier regard à l'hôpital qu'elle quittait en espérant qu'il allait bien. Elle se disait qu'elle lui enverrait un message arrivé chez elle.
Pourtant,
Elle réalisa qu'elle n'aurait jamais plus de réponse.
Que les baisers à la couche de soleil ou la chaleur de ses bras s'étaient envolés avec lui. Elle n'avait même pas pu lui dire qu'elle l'aimait, qu'elle voulait finir sa vie avec lui. Qu'il l'emmène avec lui loin de cette prison dorée dont elle souffrait tant.
Non, c'était sa prison dorée qui l'avait tué. Elle ne pouvait plus accepter qu'un homme rentre dans son cœur, elle devait protéger les gens qui l'entouraient.
Lorsqu'elle était rentrée de ces vacances, elle ne dormait plus, elle se sentait si mal de la disparition d'Alexandre. Iris ne mangeait plus, elle maigrissait à vue d'œil, ce qui avait inquiété la gouvernante qui avait prévenu les parents, mais en vain.
Elle était repliée dans son lit, les larmes ne coulaient presque plus, tellement elle avait déjà pleuré. Elle se griffait les bras de nervosité, en ne sachant plus différencier la réalité de la fiction, elle imaginait l'homme à ses côtés souriant. Il caressait ses cheveux lentement en lui rappelant les doux moments.
À des moments, elle était à la plage avec lui, jouant et riant ensemble, et d'autres, ils étaient juste dans le lit d'iris, quand il grimpa à sa fenêtre discrètement pour qu'elle puisse se blottir dans ses bras. Cette chaleur humaine qu'elle n'avait jamais connue avait disparu.
Elle revivait l'accident en permanence, se demandant comment elle avait pu survivre et pas lui.Comment cela avait pu arriver.
Un soir, elle s'était levée, en entendant sa mère hurler dans la cuisine sur son père.
- Tu te rends compte, si ça s'apprend, nous serrons finis. La mort de cet homme ne devra jamais sortir d'ici, tu m'entends.
L'homme releva la tête vers la femme, un air froid.
- Ne crie pas, je m'en suis assuré.
Mais la jeune Iris avait cru que ce n'était qu'un rêve, le fruit de son imagination. Elle avait l'impression de perdre la tête, elle pensait que ce qu'elle venait de voir était encore son imagination qui lui jouait des tours.

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Secret Politique
FanfictionIris Maréchal, venant d'une grande famille influente au sein de la politique se retrouve secrétaire du Premier Ministre et intègre le Parti Présidentiel. Pourtant, un homme la tourmente depuis ses débuts, et malheureusement il est l'ennemi numéro...