Secret Politique

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Un secret.
 
- Mais qu'est-ce que ça pourrait être. 
 
Sana hausse les épaules, je soupire en baissant la tête.
 
- Ce qui est sûr, c'est que tu aimes Jordan, et Gabriel doit le savoir, vous ne pouvez pas continuer à jouer à ce jeu ensemble.
 
Je joue avec mes doigts nerveusement, évitant le regard de Sana.
 
- Et si je le blessais.
 
Elle pose alors sa main sur la mienne en souriant doucement.
 
- Je sais que tu tiens à lui, mais Iris, tu ne peux pas sauver tout le monde, tu dois d'abord te sauver toi.
 
Je souris doucement en relevant la tête, elle avait raison, ça ne pouvait pas durer. Nous devions arrêter de jouer à ce petit jeu. Je devais me sauver moi, mais je ne savais pas comment exprimer mes sentiments à Gabriel, j'allais certainement le blesser. 
 
 
___
 
J'étais rentrée plus tard dans la soirée, j'avais évité Gabriel, errant dans ma chambre. Je fixais le plafond jouant avec mes mains nerveusement, comment ne pas le blesser. Était-ce la bonne décision ? Après tout, j'avais souffert pendant des mois à cause de Jordan et lui m'avait toujours soutenu. Il était comme la solution évidente, une assurance que mon avenir irait bien, mais je ne pouvais pas lui faire ça. 
 
Je ne pouvais pas prétendre chaque matin que je l'aimais alors que mon cœur en attendait un autre.
 
Des toquements se firent entendre sur ma porte, je me redresse du lit, retirant mes écouteurs que j'avais enfilés plutôt.
 
Gabriel entre alors dans ma chambre.
 
- On peut discuter ?
 
Je hoche la tête et Gabriel s'assit au bout de mon lit. Je massis à ses côtés le regardant. Il semblait vouloir me dire quelque chose d'important.
 
- Iris, par rapport à hier soir, je sens que ça te tracasse et ce n'est pas mon objectif, je veux qu'on puisse se parler librement.
 
Je pose ma tête entre mes mains en soupirant, ça se ressentait, je ne savais pas cacher mes émotions à Gabriel. Je lève alors mon regard vers lui.
 
- Je vais être honnête, je tiens énormément à toi, tu es mon pilier dans cette vie de montagne russe, mais.
 
- Mais tu ne m'aimes pas.
 
Je le regarde surprise, je ne m'attendais pas à ce qu'il le sorte comme ça. Je baisse la tête, cela me briser de lui dire ça.
 
- Pas comme tu l'aimerais.. 
 

Il soupire puis après quelques instant, il relève la tête en me souriant doucement. Je sentais de la tristesse à travers celui-ci mais je savais qu'il était sincère à la fois.
 

- Je m'en doutais en réalité. C'était assez évident, même si nous étions proches. Je crois que moi-même je me suis égaré dans cette histoire.
 

Je hoche la tête en souriant doucement, nous nous étions toujours compris et il est vrai que quand vous partagez une telle proximité avec quelqu'un, vous en venez à vous poser des questions.
 

- Mais je me demande. 
 

Je redresse la tête curieuse.
 
- Tu aime toujours Jordan, pas vrai ?
 
Je gratte mon poignet nerveusement en fuyant son regard, était-ce si évident ? Je mis un temps avant de lui répondre. Je savais parfaitement ce que je ressentais à présent mais comment le dire sans briser trop de choses autour de moi.
 

- Je..

Je m'arrête un court instant avant de reprendre.

- oui, je l'aime toujours.
 

Un silence prit place dans la pièce, Gabriel fixant devant lui avant de lâcher un soupir en riant nerveusement.
 
- Quel abruti, il ne réalise pas la chance qu'il a.
 
Je regarde Gabriel.
 
- Gabriel, je sens qu'il se passe quelque chose, je n'ai pas toutes les pièces du puzzle. 
 
- Iris Cet homme ne t'apportera que des ennuis, tu t'en doutes.
 
Je hoche la tête doucement, je savais que je m’exposais à perdre ma famille, ma carrière, et encore si Jordan ne me repoussait pas. Même si je l'aimais, il n'avait pas réagi, il ne parlait pas. Je voulais le comprendre, mais je n'y arrivais pas. Gabriel continua.
 
- Si c'est ta décision.
 
Il pose sa main sur la mienne.
 
- Je te soutiendrai toujours, Iris.
 
Je lui souris avant que nous nous serrons dans les bras l'un de l'autre. Cette entrainte était comme un adieu, à tout ce que nous avions construit, cette romance qui n'avait jamais été avouée. J'étais triste de briser ainsi Gabriel, car je le sentais qu'il n'allait pas bien, mais j'étais heureuse, je me sentais libérée de tous ses sentiments que je refoulais.
 
- Je dois aller quelque part.