Secret Politique

8

Je regardais le débat sur l'écran quand soudain Thomas me propose d'aller boire un verre.

- On peut même y aller maintenant si tu veux.

Je le regarde perplexe.

- Est ce bien raisonnable, nous sommes au travail ?

- Ils en ont pour 3h de débat sans relâche, je pense que si nous prenons une petite pause de 30min personne ne remarquera notre absence.

Je regarde l'écran, ils étaient tous entrain de débattre, un combat sans relâche. Il avait raison, ce débat n'était pas prêt de ce terminer.

- Très bien mais seulement 30min.

Il sourit en se levant. Il se dirige vers la porte et je le suis, jettant un dernier regard sur l'écran.

Nous traversons les studios, nous devions passer par la porte de service qui se trouvait à l'autre bout du plateau. Nous passons alors derrière les caméras.

Il était là. Avec ses fiches, son regard attentif, prêt à répondre à la moindre attaque qu'on pouvait lui faire.

Mes pieds s'arrête, captiver par la scène qui se tenait devant moi.

Jordan était si sérieux. Il n'avait pas besoin de parler pour qu'on le prenne au sérieux. Il connaissait son sujet sur les bout des doigts, c'est pour ça que ses adversaires l'attaquer en permanence, cherchant ses failles. Je n'étais pourtant pas d'accord avec tous, j'étais impressionné par cet homme.

Son regard croise le mien. Je cru percevoir un léger sourire sur ses lèvres.

- Iris ? Aller viens.

Thomas murmure en mattrapant le poignet, me forçant à le suivre discrètement.

Mes pieds suivent Thomas pourtant mes yeux regardaient encore Jordan. Je cru voir l'homme froncer légèrement les sourcils mais son visage disparu aussitôt derrière une caméra.

__

Nous marchions dans les rues de Strasbourg à la recherche d'un petit café non loin.

- Alors dit moi, tu fais partit de la famille Maréchal ?

Je marchais sans trop regarder Thomas, les yeux baissé. Je pouvais sentir que l'homme chercher à captiver mon attention mais mes pensées étaient ailleurs, bien trop loin.

- Effectivement, la fille unique.

- Tu dois subir beaucoup de pression sur toi pas vrai.

Je m'arrête en relevant la tête vers lui. J'étais à la fois surprise par cette question, personne ne me l'avait jamais poser, je pensais que cetait évident et à la fois stupide comme question mais ça me touchait. Comme quelque chose qui vous pousse à mettre le doigt sur une réalité si évidente mais que tous le monde passe à côté.

- J'espère que je ne t'ai pas importuner. En réalité je suis fils unique et ma famille me met beaucoup de pression, alors je me demandais si j'étais le seul.

Je lui souris doucement.

- Non tu n'es pas seule, c'est juste que tu es le premier à me poser la question.

- en même temps pour les gens, ils pensent que c'est simple pour nous. Même si nous n'aurons jamais les mêmes libertés qu'eux.

- je comprend ce que tu veux dire.

Nous rions ensemble, cela faisait du bien de parler de ce sujet.

- Ce Jordan Bardella est vraiment un frein pour moi.