Secret Politique

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Point de vue de Jordan.

J’ouvre les yeux brusquement, presque transpirant. La lumière transperca les rideaux de ma chambre, je fronce les sourcils en secouant la tête, ma respiration était irrégulière comme une angoisse. Puis je sentis ta main, ton toucher rassurant sur mon torse.

- Jordan ?..

Je tourne la tête, tu étais à moitié endormi, tes yeux s'ouvraient doucement et tu me cherchais au touchée. Je te tire alors contre moi en souriant.

— Excuse-moi, j'ai fait encore un mauvais rêve.

Tu te blottis alors contre moi, je sentais ton souffle chaud dans le creux de mon cou. Je passe alors ma main dans tes cheveux doucement, jouant avec. Je pourrais faire ça toute ma vie si je n'avais pas des obligations pour travailler.

- tu as encore fait ce mauvais rêve..

Je hoche la tête doucement, caressant ton dos doucement, le frôlant avec le bout de mes doigts. Tu remontes alors ta main pour enlacer mon cou en souriant doucement.

- je suis là. Ne t'inquiète pas..

J'embrasse délicatement ton front en souriant. J'étais reconnaissant à cet instant, je voulais juste profiter de ta chaleur. Je ne voulais que jamais ça ne s'arrête.

- tu vas partir..

- Qu'est-ce que tu racontes, Iris ?

Tu me serras encore plus contre toi, puis je sentis une larme couler le long de ta joue. Tu me regardes alors en posant ta main sur ma joue délicatement.

- Jordan, ça fait maintenant 8 mois..  Tu vas encore partir.

Je t'attrape alors fortement contre moi, fronçant les sourcils, je ne veux pas te lâcher. Je refuse.

- Iris, je ne te lâcherai pas.

Soudain, je me retrouve devant toi, dans cette loge où j'étouffais.

- Va te faire foutre, Jordan.

Tu claques la porte en te retournant.

Non.

Reviens,

Iris.

Ne me laisse pas.

Je suis désolé.

Je me redresse en sueur, je respirais vite, mes yeux clignaient plusieurs fois avant de s'habituer à la lumière de la pièce. Le lit chaud et chaleureux dont j'avais imaginé dans mes rêves était devenu gelé et sans vie. Mon regard se pose sur la place à mes côtés qui était vide, les draps étaient déjà défaits.

Elle avait dû se lever. Je soupire en me redressant avant d'aller vers la salle de bain passer un coup d'eau sur mon visage. Quand mes yeux se posent sur moi dans le miroir, je me déteste. Voilà maintenant 8 mois qui se sont écoulés depuis que tu as quitté cette pièce.

Beaucoup de choses se sont passées depuis.

J'avais perdu les législatives, ce qui fut la grande surprise de tout le monde. Le président Macron avait décidé de garder Gabriel Attal comme Premier Ministre.

Finalement, tout cela n'aura servi à rien, avait rétorqué Marine Lepen. J'ai fait la promesse de ne plus la décevoir et que je me donnerai à fond pour les présidentiels. Mais à quoi bon, j'avais l'impression d'avoir échoué et de décevoir tout le monde.

Quant à Iris, je n'avais pas de nouvelle. Je t'avais aperçu plusieurs fois dans des événements lors des législatives, mais depuis les Jeux Olympiques, rien. Tu t'étais volatilisé, en tout cas de ma vue. Mais les médias, absolument pas, ils commençaient à parler de plus en plus souvent de toi. De ton évolution et la future héritière de la famille Maréchal.