Bain de minuit

19 - Friction

-Ah oui, vos cabines sont nettement mieux que celles des employés en fait !

Lou regarde autour d'elle avec une légère jalousie. Ses yeux s'attardent sur mes vêtements qui trainent par terre, puis elle se penche vers moi pour m'embrasser. Le contact de nos lèvres m'emplit d'une bouffée de chaleur. 

-J'ai attendu ça toute la soirée.
-Ça te plaisait pas de manger avec moi ?
-Si, mais ça, ça me plait encore plus !

J'appuie mon affirmation en défaisant un par un les boutons de sa chemise. Elle me laisse faire, hypnotisée. J'embrasasse ses abdos, puis sa poitrine, avant de dégrafer son soutien-gorge. Je la pousse délicatement sur le lit avant de monter sur elles, les jambes de chaque côté de ses hanches. 

-T'as pris de l'assurance depuis la première fois.  
-J'ai une très bonne professeur.

Ma bouche ne la quitte plus. Ses épaules, ses joues, son cou, ses bras, son nombril. Pendant ce temps, ses mains se glissent sous les bretelles de ma robe pour les faire tomber le long de mes bras. 

-C'est presque dommage de te déshabiller, j'adorais ta tenue. 
-Je la remettrai ensuite si tu veux. 
-Si t'as encore l'énergie de faire quoi que ce soit quand on aura terminé, je me sentirai vexée. 

J'éclate de rire avant de faire glisser ma langue de son cou au bas de son ventre. Avec des gestes rendus maladroits par l'excitation, je défais sa ceinture et je retire d'un même coup son pantalon et sa culotte. Je me remets à l'embrasser tandis que ma jambe frotte son intimité. Je sens l'humidité sur ma cuisse. C'est l'extase. 

Lou soupire. Ses mains parcourent mon dos. Elle balance ses hanches pour que son sexe se déplace le long de ma jambe. J'écoute sa respiration s'emballer à chaque fois que nos lèvres se décollent, et puis je l'embrasse à nouveau. 

Elle marque une pause dans notre baiser pour enlever ma robe. Sa bouche dévore mes seins. Je savoure le contact de ses lèvres tout caressant ses cheveux. J'enroule une de ses mèches noires autour de mes doigts. Elle mordille mon téton et je me sens partir. 

Elle passe d'un sein à l'autre. Mon coeur tambourine dans ma poitrine, ma tête s'embrume et mon corps frémit. Je passe mes mains le long de sa nuque, sur ses épaules. Tout en m'embrassant la poitrine, je la vois retirer ses bagues une par une. 

-Dis, j'aimerais bien tenter un nouveau truc. 

Elle lève ses yeux vers moi. Son menton toujours posé entre mes deux seins. 

-Quoi ? 
-Les ciseaux. 

Elle se marre et je rougis. 

-Ça se fait pour de vrai, ou pas ? 
-C'est physiquement possible. Après ça peut te plaire ou pas. 
-T'as déjà essayé ? 

Elle acquiesce. J'enlève ma culotte et je me couche sur le lit en écartant les jambes. Lou passe une cuisse d'un côté, une de l'autre et colle son sexe contre le miens. Elle ne me quitte pas des yeux. Le contact de nos deux intimités me fait frissonner. Elle attrape mon mollet pour prendre appui et commence à balancer ses hanches. 

-Ça te plait ? 
-Je crois que oui. 

Nos deux entrejambes se frottent et une chaleur m'envahit. J'agrippe la jambe de Lou pour imiter le va-et-viens de son bassin. On secoue vigoureusement nos deux corps, comme prises d'une crise de spasmes mutuelle. Nos yeux ne se quittent pas. J'admire sa bouche entrouverte. J'écoute nos respiration se mêler tandis que nos hanches se remuent dans un rythme chaotique. 

On se tient l'une à l'autre par les cuisses, on tire dessus pour se rapprocher au maximum, pour rester parfaitement collées, pour sentir nos humidités se mélanger, nos plaisir monter en simultané. Petit à petit, toute délicatesse s'évanouit pour laisser la place à quelque chose de presque agressif. On soupir ensemble en gesticulant pour se stimuler le plus rapidement possible.