15 - Et si (1ère partie)

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Emmy

Je me réveille paisiblement avec la sensation d'avoir super bien dormi. Je me retourne et ouvre doucement les yeux pour croiser le regard bleu de Maxime. Il me ressert contre lui en me déposant un baiser.

— Salut, dis-je doucement.

— Salut, sourit-il. Bien dormi ?

— Très bien. Et toi ?

— Nickel.

— Il est quelle heure ?

— Dix heures à peine.

Il m'embrasse à nouveau.

Je reste pensive. Je viens de me réveiller dans son lit, et dans ses bras, après une nuit sensuelle et j'ai la drôle de sensation d'être sur un petit nuage. Mais une petite voix me souffle que tout n'est pas si simple.

— On fait quoi maintenant ? demandé-je en le fixant.

— Hum... répond-il en effleurant mes épaules du bout des doigts. Je recommencerais bien, mais on a épuisé tout mon stock de capotes, sourit-il. Je n'avais pas prévu de m'en servir pendant mes vacances.

Je lui rends son sourire.

— Euh... l'idée est tentante, mais ce n'est pas vraiment ce que j'avais en tête, précisé-je. Je parlais plutôt de... nous deux.

— Oh... Je crois qu'on est deux personnes qui sont visiblement attirées l'une par l'autre et qui ont du mal à résister à la tentation, sourit-il en passant sur moi pour me regarder dans les yeux. Enfin pour ma part... On pourrait... prendre les choses comme elles viennent et voir où ça nous mène ?

Je fixe son regard azur, réfléchissant à sa proposition. Je sais qu'il a raison sur la tentation : depuis que je le connais, je me sens attirée par lui malgré tout, même quand il se tenait éloigné et que ça m'agaçait.

— Ok... mais... euh... on reste discrets... surtout au boulot.

— Aussi longtemps que possible, confirme-t-il avant de m'embrasser. Ca reste entre nous jusqu'à ce qu'on soit prêts à partager l'info.

— Ok, conclus-je.

Je ne sais pas si notre plan est le meilleur, mais l'idée de garder ça pour nous tant qu'on le peut, me rassure légèrement. J'aime beaucoup mes amis, mais après ce que m'ont avoué Julien et Max, il est sûrement mieux que ça ne s'ébruite pas. Je ne voudrais pas créer des tensions dans le groupe pour ça. Puis au travail, je ne voudrais pas qu'on s'imagine que je bénéficie de faveurs ou je ne sais quoi d'autre sous prétexte que je couche avec mon boss...

— Hey, dit Maxime interrompant mon flux de pensées, arrêtes de cogiter.

Je lui souris en hochant la tête.

— Je vais me doucher. Ca te dit d'aller faire du snow ? propose-t-il en se levant.

— Ouais... Si les autres ont pensé à mon manteau...

— On peut repasser par le pub sinon.

Je lui souris à nouveau. Il se penche pour me déposer un baiser léger avant de sortir de la chambre.

Je rassemble mes affaires, puis je m'aventure doucement dans ma chambre, espérant que Charlotte dorme encore profondément, ou mieux encore, qu'elle ait découché. En ouvrant la porte, je note qu'elle est là. Je veille à ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller, sinon, je vais avoir le droit à un tas de questions, et, en toute franchise, je n'ai pas réfléchi à ce que je pourrais lui raconter pour justifier le fait que je n'ai pas dormi dans la chambre même si je sais qu'elle n'est pas dupe. Je l'imagine déjà avec ses « Je te l'avais bien dit ». J'attrape délicatement mes affaires de ski. Heureusement que je les avais laissés sur la chaise, songé-je. Je prends rapidement des sous-vêtements propres et récupère mon téléphone, que j'avais laissé sur ma table de nuit hier soir avant de sortir de la chambre. Maxime sort au même moment de la salle de bain. Je prends donc la place et me prépare.

Quand le hasard s'en mêleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant