Juste avant sa dernière rentrée scolaire, Romy est embauchée en tant que pet sitter.
Le propriétaire du chat à garder, Jim, qu'elle n'a jamais vu, lui a donné toutes les indications nécessaires avant de partir pour une conférence à l'étranger.
Ell...
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C'est une petite maison de carte postale : blanche aux volets bleus, bordée d'hortensias en fleurs et dotée d'un puits en pierre. Romy se gare sous un appentis de bois et ne tarde pas à repérer la boite à clefs sécurisée.
Avant même de sortir ses valises, elle ouvre la porte de la maison. Malgré la pénombre, elle devine une boule de poils qui accoure droit vers elle. Romy allume la lumière.
‒ Oh, quelle beauté !
Sully s'est figé. Il a un mouvement de recul et la regarde, intrigué.
‒ Bonjour, Sully, n'aie pas peur !
Elle prend soin de refermer la porte et ôte ses chaussures. Sully la regarde, les pupilles dilatées, penchant la tête à mesure que son incompréhension grandit. Puis il miaule.
‒ Môôô, ti chat...
Mais quand Romy s'avance, il s'enfuit vers le salon, ses pattes faisant un bruit sourd sur le parquet.
‒ Reviens, Sully ! Je ne te veux pas de mal !
La jeune femme appuie sur les boutons qui relèvent chacun des volets électriques. Dans la cuisine, Jim a laissé une feuille pleine de notes. Elle ne la consulte pas tout de suite et entrouvre les fenêtres pour faire courant d'air, mettant plusieurs secondes à comprendre qu'elles sont toutes protégées par un entrebâilleur.
À petits pas, elle entre dans le salon. Sully est sur l'arbre à chat en forme de colonne face à la porte-fenêtre. Il est constitué de cordage en lin et se fond dans la décoration claire et naturelle de la pièce. Elle reconnaît la table basse et le meuble à vinyles de la photo que Jim lui a envoyée. Si l'arbre à chat semble avoir été posté là pour que Sully observe le jardin tel une sentinelle, le Ragdoll lui tourne le dos pour mieux fixer Romy.
‒ La beauté de tes yeux...
Malgré la constellation océane de ses iris, il semble suspicieux. Ses deux pattes sont posées bien devant lui. La blancheur immaculée de leurs extrémités lui font des gants parfaits.
‒ Bon... je me présente, je m'appelle Romy. C'est moi qui vais m'occuper de toi pendant que ton maître est parti.
Sully la suit des yeux alors qu'elle s'assoit doucement sur la méridienne du canapé.
Puis elle s'approche. Le félin se redresse, sur le qui-vive. Ses poils blanc et crème lui donne l'allure d'une boule de coton.
‒ Bon, je te laisse tranquille. Je vais m'installer.
Romy regagne la cuisine pour lire le mot laissé par Jim :
« Bonjour Romy et bienvenue,
J'espère que vous aurez fait bon voyage et que vous avez facilement trouvé la maison. Pour les semaines à venir, nous continuerons d'échanger par message, ce sera plus simple, d'autant plus avec le décalage horaire et mes journées assez intenses. Je vous laisse par écrit de simples recommandations qu'il sera plus facile de retrouver sur cette feuille que noyées dans notre conversation.
