Dix-septième chapitre. Si forte est ma fièvre, De vous, Si doux, Mon prince

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Romy s'imaginait qu'ils s'embrasseraient comme dans les films, sous une pluie romantique, sans pouvoir s'arrêter. Qu'ils entreraient et se déplaceraient dans l'entrée de la maison, jusqu'au salon, sans ralentir la danse de leurs lèvres. Mais Jim est prévenant, il allume la lumière, la laisse poser son sac et son manteau. Sully, qui d'après ses yeux, semblait dormir profondément, les accueille en miaulant et en baillant à la fois.

‒ Tu veux boire quelque chose ? demande-t-il.

‒ Non, merci.

Elle veut simplement repartir dans ses bras, sentir son odeur, poursuivre les baisers. Jim ôte ses chaussures d'un coup de talon, puis retire son sweat. Sans être trop carré, ses bras sont tout de même bien musclés et ses pectoraux ressortent sous le T shirt blanc. Il s'assoit dans le canapé, souriant comme un môme devant une bonbonnière. Elle le rejoint, un peu intimidée, mais bien décidée à poursuivre ce moment de gourmandise.

‒ Je suis content que tu restes.

‒ Embrasse-moi, chuchote-t-elle en réponse.

Jim la dévisage, passe sa main sur sa nuque et remonte jusqu'à l'épingle qui retient son chignon. Romy sent ses mèches dévaler son dos. Il passe sa main dans ses cheveux, puis l'autre sur son visage.

‒ T'es si belle.

Il l'embrasse avec fougue. Ses lèvres et sa langue virtuoses semblent immoler ses sens. Elle sent sa chair parcourue de frissons.

Elle le veut tout entier.

Mais la précipitation et l'engouement la contraint à reprendre son souffle. Elle lui caresse à son tour la joue, sa barbe naissante grattant sa paume, puis du revers de la main, parcourt son torse, puis son bras.

La peau douce.

Elle pose sa main sur la sienne. Elles se font face. Jim referme la sienne, enveloppant celle de Romy, à l'abri, bien au chaud. Puis elle la guide sur son ventre, et plus bas.

‒ Tu veux vraiment ? demande-t-il.

‒ Fais-moi l'amour, chuchote-t-elle à son oreille.

Le souffle de Romy excite tant Jim qu'il expire en resserrant son étreinte. Les baisers et les caresses reprennent alors que Sully évite les vêtements jetés au sol.

Jim porte Romy jusque sur le lit de la chambre. Elle retire ses derniers vêtements, alors qu'il ne lui reste que son caleçon, dont la proéminence ne peut rien cacher de son ardente excitation.

Il s'allonge près d'elle et Romy, elle, avec beaucoup moins de maladresse qu'elle ne l'aurait pensé, s'offre à lui.

***

Ils n'ont presque pas dormi. Leur nuit a été ponctuée de rires, de confidences et d'étreintes renouvelées. Pourtant, ils sont radieux au réveil. Même les gouttes de la douche n'effacent pas le sourire de Romy. Jim, quant à lui, prépare le petit-déjeuner. La jeune femme ne s'est jamais sentie aussi bien. Un bonheur continue infuse son corps et son esprit. Elle a envie de faire les choses les plus incroyables, tout lui semble possible, tout lui semble beau. Lorsqu'elle le retrouve dans la cuisine, aux côtés de Sully, en lui tendant une tasse de thé, elle se retient de ne pas l'embrasser à nouveau.

‒ C'était incroyable, finit par déclarer le jeune homme.

Ses cheveux encore humides lui donnent un air sexy.

‒ Oui... Et dire que j'ai suivi tes cours l'année passée...

‒ Qui l'eut cru ?

‒ Le fantasme élève et professeur, je le connaissais. Mais jamais je n'aurais cru que ça arriverait.
‒ Et pourtant, nous ne sommes pas les premiers. Tu te pensais quoi ? Trop intimidée ?

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