Ragdoll Lovers

Septième chapitre. Le fantôme du phare (2)

Romy : Bonjour Jim, j'ai un ami qui passe dans la région. Je voulais savoir s'il était possible de l'héberger ici. Il est étudiant comme moi, et si ça pouvait lui éviter de payer un logement...

Il est super calme. Il aime les animaux, donc Sully sera tout aussi bien aimé qu'avec moi.

Quelques heures plus tard...

Jim : Désolé, Romy. J'ai mis du temps à voir ton message. Je ne vois pas d'inconvénient à ce que tu lui laisses le canapé, je te fais confiance. Il reste pour une nuit ? Quand vient-il ?

Romy lève le poing de la victoire, entre deux coups de fourchette, puis répond sans attendre :

Romy : Merci, c'est super gentil de ta part.

Il resterait trois nuits, si ça ne te dérange pas. Il arrive dans deux jours.

Le jeune homme est également sur son smartphone, puisqu'il voit instantanément la réponse de Romy et écrit en réponse :

Jim : Ah oui, c'est rapide ? J'espère qu'il n'aura pas de frais d'annulation à payer.

Sans être impoli, trois nuits seraient le maximum. Je préfère un seul pet sitter chez moi, avec Sully.

Romy : C'est déjà très gentil pour les 3 nuits. Il n'a pas prévu de rester plus longtemps.

Jim : il y a des draps sous le canapé.

Romy : Merci.

Jim : tu le connais depuis longtemps ? C'est qui pour toi ?

Désolé, je suis curieux. Ça m'intéresse un peu d'en savoir plus sur ta vie. J'espère que tu ne trouves pas ça déplacé.

Romy relit son message. Elle ne sait pas pourquoi, elle essaie de lire entre les lignes. 

Romy : On est dans la même promo. Je le connais depuis deux ans. Il s'appelle Paco.

Non, aucun souci. Je comprends que tu veuilles être rassuré. Entre nous, je ne sais pas si j'aurais acceptée un inconnu chez moi.

Jim : Je te fais confiance. C'est parce que c'est toi que j'accepte. Que tu vois à quel point je suis sympa.

C'est dit avec humour, hein;) ?

Romy : Merci encore, Jim.

***

Romy et Paco se sont préparés plusieurs planches apéritives. Posées sur la table du jardin, les victuailles font grande envie au jeune homme qui n'a mangé qu'un vulgaire casse-croûte industriel sur une aire de repos surchargée. 

Tranches de tome de brebis, jambon cru, tomates marinées, chips au beurre salé ou encore houmous au citron sont une palette de couleur dans ce jardin déjà chatoyant. 

‒ Y'a pas à dire, on est bien en Bretagne !

Ils trinquent puis Romy, n'y tenant plus, demande :

‒ Alors, dis-moi ! Comment sont tes beaux-parents ?

‒ Oh, pitié, arrête ! On n'est pas mariés avec Idriss ! Non ! Tu sais bien le mal que j'ai eu déjà à accepter de venir chez eux !

‒ Te défile pas ! Pourquoi tu détournes la question ?

‒ Non, mais en vrai, ça s'est bien passé. Sa mère a complimenté direct ma couleur de cheveux et mes yeux. Et son père a voulu me montrer sa cave à rhum. J'en connais un rayon sur les fûts, maintenant. D'ailleurs, il est beau gosse ce daddy.