Chapitre 3 : Festivités

6 2 2
                                    

Nous restons quelques instant figés face à cette vision de cauchemar. Le magicien s'était brutalement (et bruyamment) fait empaler sur un énorme pic de la roue qui continuait malgré tout à tourner. Du coin de l'œil j'aperçus les hobbits détourner le regard de la scène. Je n'eus pas cette chance, mon regard ne pu se détourner du magicien et grava l'image au fer rouge dans ma mémoire. Gandalf se ressaisit le premier et s'avança vers le cadavre.
De son côté, Pippin fit de même en sautant du cheval qu'il partageait avec Aragorn et en s'avançant dans l'eau marécageuse qui entourait la roue. Il s'empara d'un objet que je n'avais pas remarqué auparavant. Une sphère de couleur sombre à la surface lisse et brillante. Il resta quelques secondes perdu dans la contemplation de l'objet, le regard trahissant une certaine fascination. Gandalf s'avança alors vers lui.

- Donnez ça mon garçon. Dit-il d'un ton autoritaire au hobbit.

Celui-ci lança un regard au magicien et je lu l'interrogation dans son regard. Il termina finalement par remettre la boule à Gandalf qui s'empressa de la camoufler sous son manteau avec un regard sévère.

Nous prenons ensuite tous ensemble la route en direction du Rohan.

De retour dans sa cité, Théoden s'empressa d'organiser de nombreuses festivités pour la soirée à venir. Le Rohan était en fête ! Nous avions pris le dessus face aux armées de l'Isengard et renversés la tour sombre. Il était grand temps de célébrer notre victoire.
Je retrouvais avec bonheur mon amie Eowyn que je n'avais plus vu depuis le combat. Nous nous prîmes dans les bras et elle ébouriffa les bouclettes blondes des hobbits, elle aussi heureuse de les retrouver.
Au cœur des festivités nous dansons et chantons sans discontinuer. Legolas et Gimli s'adonnèrent à un jeu d'alcool. Le gagnant étant celui qui buvait le plus sans s'effondrer. Je découvris alors par cette occasion que les elfes avaient une excellente résistance à l'alcool (en tout cas bien supérieur à celle des nains) et Legolas nous en donna la preuve. Merry et Pippin quand à eux dansaient sur les tables en chantant, une choppe de bière dans chaque main, tandis que Aragorn, Gandalf et moi, les applaudissons en rythme de leur pas depuis un coin de la pièce. Cette ambiance festive me réchauffa le cœur et je me pris à rire en toute insouciance avec mes amis. C'était une sensation agréable que de pouvoir s'adonner aux bonheurs simples de la vie.
En fin de soirée, alors que les dernières boissons gisaient sur les tables et que la plupart des hommes avaient quittés les lieux, ivres mort, j'aperçus Aragorn s'éclipser et je me décidais à le suivre. Il monta sur l'une des grandes terrasses du château, et resta silencieux à contempler la vue dominante.

- J'espère que tu n'as pas pris en compte ce que cette langue de vipère a dit. Me lançais-je en le rejoignant. Je parlais bien évidemment de Saroumane qui avait remis en question la légitimité d'Aragorn en tant que seigneur du Gondor avant sa chute.

Il ne cilla pas en entendant ma voix. Il savait très bien que je l'avais suivi. Son regard resta perdu dans les plaines et montagnes devant nous lorsqu'il me répondit.

- Je ne suis pas un roi. Je ne suis même pas sûr de le vouloir. Je doute fortement d'être celui qu'il faut pour diriger les hommes.

C'était la première fois qu'Aragorn me faisait part aussi ouvertement de ses incertitudes et cela m'inquiéta un peu. Si il était normal de douter, il ne devait tout de même pas perdre espoir.

- Évidement que tu as l'étoffe d'un roi Aragorn ! Qui donc pourrait l'être sinon toi ? Tu as l'âme d'un dirigeant, d'un chef ! Quiconque te suivrait n'importe où juste juste par-ce qu'il te font confiance ! Je te suivrai n'importe où !

Il détourna enfin le regard de l'horizon pour le poser sur moi et un mince sourire apparu sur son visage torturé par la crainte. Je réalisais alors l'ampleur de mes paroles mais je ne les regrettais pas. J'avais pensé chaque mots.
Tandis que nous étions là à nous redonner du soutiens, un hurlement retentit.

-Pippin ! S'écria Aragorn en se précipitant vers les escaliers qui descendait des terrasses.

Je me ruais à sa suite tout en me demandant ce qu'avait bien encore pu faire notre ami.

La quête d'Iniris IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant