Chapitre 25 : Le Mordor

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Le jour du départ pour se rendre à cette ultime bataille finit par arriver et nous nous préparâmes à partir.
Un escadron se forma, Aragorn en tête, et quitta la cité blanche en direction de la montagne sombre et au cratère fumant du Mordor.
Nous arrivâmes aux abords du domaine de Sauron où de grandes barricades en ferrailles hérissées de piques pointus nous bloquèrent la route.
Aragorn stoppa l'armée derrière lui et s'avança en compagnie de Gandalf, des autres membres de la compagnie et d'Eomer vers les murailles de métal. Arrivée au niveau des portes il brisa le silence paraissant peser sur le lieux comme une menace sourde et latente.

- Que le seigneur de la terre noire s'avance ! Commença-t-il d'une voix forte afin qu'elle traverse la frontière de fer nous séparant de l'ennemi. Justice lui sera faite !

Nous n'eûmes que le silence, qui paraissait à présent nous narguer, comme toute réponse.
Je jetai un œil autour de moi, guettant l'ennemi qui pourrait surgir à tout moment, une main tenant les rênes de ma jument et l'autre posée sur le pommeau de mon épée, prête à la dégainer à tout instant. Le calme sembla s'éterniser et je commençais à entendre les soldats remuer nerveusement derrière nous.
Mais alors que nous commencions à douter d'obtenir une quelconque réaction, les portes noires commencèrent à s'ouvrir lentement dans un horrible grincement métallique.
Nous restâmes calmes et figés face à la vision d'une silhouette humanoïde, elle-même juchée sur un destrier, qui s'approcha à pas lents dans notre direction.
Lorsqu'elle arriva à notre niveau je parvint à distinguer plus nettement de qui, ou plutôt de quoi, il s'agissait. Ce n'était pas tout à fait un homme, sans être complètement un orque. Elle portait un casque lui dissimulant l'entièreté du visage, ce qui contribuait à la rendre effrayante, ne laissant voir qu'une bouche aux contours aspergés de gouttelettes de sang et aux longues dents aiguisées et crasseuses.

- Mon maître, Sauron le grand, vous souhaite la bienvenue. Déclara-t-il avec ce qui devait sensée être un sourire mais qui ressemblait plutôt à une affreuse grimace.

Aragorn resta de marbre, nullement impressionné par cette intervention. Une petite moue de dégoût traversa même son visage.

- Il y a-t-il quelqu'un qui ai autorité pour traiter avec moi ? Continua l'autre en tournant son visage sans regard vers chacun de nous.

- Nous ne sommes pas venus pour traiter avec Sauron, perfide et maudit. Réppliqua Gandalf au messager du Mordor qui montra les crocs. Mais cela n'arrêta pas le magicien qui continua :

- Dite à votre maître ceci, les armées du Mordor doivent se disperser. Il doit quitter ces terres et ne jamais y revenir. Déclara-t-il d'un ton qui ne laissait la place à aucune discussion, le regard dur et les yeux rivé vers le visage sans expression nous faisant face.

- Ho, vieille barbe grise, eut pour toute réponse notre opposant. J'ai là un souvenir que j'ai été chargé de te montrer.

Il dégaina de sa veste un objet que je pris d'abord pour une arme et dont je me préparais à parer l'attaque, mais il s'agissait en réalité d'une cotte de maille blanche aux liserés dorés et aux reflets scintillants qu'il tint devant lui comme un trophée.
Ce n'était pas une épée ou une simple offensive, mais une attaque bien plus perfide car nettement plus destructrice. L'étoffe que tenait le messager du Mordor entre ses mains, n'était autre que la cotte de maille portée par Frodon.

La quête d'Iniris IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant