Chapitre 30 : La pierre de Rilma

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J'admirais quelques instants la beauté surnaturelle des êtres me faisant face, avant d'imiter Boromir et de m'incliner. L'une des trois silhouettes s'avança dans ma direction et me sourie avec un regard qui traduisait l'ampleur de sa sagesse.

- Bonjour Iniris. Nous sommes très honorés de te rencontrer enfin.

Je ne sus comment réagir face à la bienveillance que m'accordaient ces êtres suprêmes. En effet, quiconque avait vécu en Terre du Milieu ne pouvait pas ne pas avoir entendu parler des Valars. Ces hommes qui se présentaient sous une apparence mi-humanoïde mi-elfique, était en réalité des dieux, vénérés par le peuple des elfes et dont la réputations des vastes pouvoirs s'étendaient à travers les siècles.
J'avais moi-même connaissance de leurs dons et grandes sagesses. Ils étaient au nombres de quatorze mais trois seulement se tenait devant moi, leurs yeux brillants d'une lueur surnaturelle et d'une curiosité non dissimulée.

- Maintenant un choix s'offre à toi, jeune courageuse fille du Gondor. Reprit celui qui s'était adressé à moi. Tu as en ta possession un objet qui te permettra de revenir parmi les vivants avec notre accord, et étant donné l'ampleur de tes sacrifices et de ton dévouement envers la Terre du Milieu nous sommes enclins à te l'accorder.

Je sentis alors un poids peser dans ma main dont je n'avais pas eu conscience auparavant et qui était apparu là sans que je ne sache comment. Je ramenais lentement devant moi la pierre de Rilma, cadeau de la magicienne Galadriel du royaume de la Lothlorien.

- Cette pierre que tu possèdes, est un cadeau très précieux, et une possibilité pour toi, de revenir en Terre du Milieu. Mais c'est à toi que reviens le choix. Si tu le souhaite, tu peux arrêter ta route dans ce monde aujourd'hui et rester ici entourées de ceux que tu aimes.

Je levais les yeux vers Boromir dont le regard croisa le mien avec toute l'affection qui pouvait transparaître dans ses iris. Je soupesais la pierre dans ma main qui me paraissait chargé d'un poids nouveau. La décision me revenait.

Mon compagnon se rapprocha et posa tendrement sa main sur mon épaule.

- J'aimerais tellement pouvoir rester avec toi. Murmurais-je d'une voix cassée.

- Moi aussi Iniris, mais tu sais déjà au fond de toi qu'elle est la décision à prendre. Tu as encore des choses à accomplir en Terre du Milieu. Nous nous retrouverons à la fin de ta mission en ce monde, et celle-ci n'est pas encore achevée.

Je poussais un soupir tout en sachant que Boromir avait raison. Je levai alors lentement la tête pour l'embrasser. Mes lèvres frôlant sa barbe naissante et ma joue effleurant l'une de ses mèches châtains.
Je me tournais ensuite vers mon père qui se tenait un peu en retrait, le visage auréolé d'un grand sourire.

- Je suis tellement fière de toi. Me dit-il d'une voix ferme qui ne laissa rien transparaître de son émotion. Va terminer ton aventure, ma fille.

Je lui sourie en retour et me détournais rapidement avant de changer d'avis. Je fis de nouveau face au Valars qui, après avoir observés avec discrétion la scène, étaient à présent tout trois levés et se tenait les mains en demi-cercle.

- Bien, à présent Iniris ferme les yeux. M'intima celui qui s'était adressé à moi depuis le début.

Je suivi son indication et après un dernier regard à mon père et Boromir qui me souriais toujours avec bienveillance, refermais une nouvelle fois les paupières.

Je ressentis l'étrange sensation d'être aspiré dans le vide et me retrouvais dans un néant sans fin et gelé dont je n'arrivais par aucun moyen à distinguer la sortie. La panique menaça un instant de me submerger mais je me rappelais les paroles du Valar concernant la pierre de Rilma, et m'en saisis, la tenant fermement, sa chaleur se diffusant dans ma paume glacée.
Je me rendis alors compte que j'ignorais totalement comment l'utiliser, et comment est-ce que j'arriverais à savoir si elle fonctionnait. Heureusement je n'eus bientôt plus à me poser de questions lorsque la pierre se mit à rayonner fortement, sa chaleur augmentant encore dans ma main au point que je crus un instant qu'elle pourrait me brûler. Finalement le feu s'atténua et il ne resta plus qu'une chaleur diffuse et apaisante qui éclaira l'obscurité environnante. Je pu alors, à l'aide de la lumière, me guider dans la pénombre.  Je distinguais bientôt une lueur plus forte qui perçais l'ombre et brillais comme un repère devant moi. Je me dirigeais vers elle, toujours guidée par la luminosité de ma pierre, et arrivée à son niveau me rendis compte qu'il s'agissait d'une sorte de porte, ou de passage où une espèce de poignée scintillante m'attendait. Je n'eus qu'une seconde d'hésitation avant de m'en saisir et de traverser le raie lumineux.

La quête d'Iniris IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant