Chapitre 15 : La bataille du Gondor

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Nous étions tous positionnés face aux remparts, le regard perdu vers l'horizon à la recherche des troupes ennemis. L'obscurité ambiante empêchait d'avoir une vision net et de gros nuages sombres obscurcissaient encore davantage les alentours de la cité. Gandalf m'expliqua que cette brume, loin d'être un phénomène naturel, était provoquée par Sauron afin de faciliter la discrétion de l'avancée de son armée.
Mon cœur tambourinait rapidement dans ma poitrine et il me semblait avoir un noeud dans l'estomac. Ce n'était pas ma première bataille mais quelque chose me disait que celle-ci serait particulièrement sanglante.
Gandalf debout à mes côtés tenait fermement son bâton et son visage était grave. Je lisais dans ses yeux le même sentiment de doute et  d'incertitude que devaient probablement refléter les miens. Mais nous ne faiblirions pas.

De nouveau, le son rauque et profond des tambours ennemis se fit entendre. Au loin apparu une marée sombre qui s'étendait sur des kilomètres et qui cheminait dans notre direction. L'armée du Mordor.
Ils arrivèrent rapidement à notre niveau et Gandalf cria aux archers du Gondor de préparer leurs arcs. C'était dans notre capacité à les atteindre depuis les hauteurs que résidait  notre seul avantage. Ils nous dépassaient considérablement en nombres et en entraînement au combat, il fallait donc essayer de prendre de l'avance en les décimant le plus rapidement possible dès le début de la bataille.

Après un instant de calme où régna un silence religieux sur la zone de combat, Gandalf lança l'ordre aux soldats de commencer l'offensive.

- Préparez les catapultes ! Cria-t-il.

Les hommes s'empressèrent de charger les structures en bois et, toujours sous les directives du magicien, les dirigèrent vers nos adversaires. Une fois qu'ils en eurent reçu le signal, ils activèrent les engins qui envoyèrent de grosses pierres sur les orques positionnés en rangs serrés en bas de la cité. Ils réitérèrent la manœuvre, perçant les troupes ennemis, jusqu'à devoir se protéger eux-mêmes de la riposte des troupes du Mordor qui, de leur côté, nous renvoyèrent des projectiles qui atterrirent avec un bruit écœurant sur les boucliers des soldats. En apercevant de quoi ils s'agissaient, l'armée Gondorienne ne pu retenir un crie d'effroi. Il s'agissait des crânes des soldats de Minas Tirith envoyés pour défendre Osgiliath avant que celle-ci ne soit prise par l'envahisseur. Un frisson d'horreur me parcouru mais je me forçais à calmer mes émotions. Les orques cherchaient à nous effrayer et je ne leur offrirais pas ce plaisir.

- Allez ! Continuez à leur balancer des pierres ! Utilisez les catapultes ! Hurlais-je de toute mes forces aux soldats.

La plupart semblèrent se réveiller de leur inertie, mon cris les ayant sortie de leur torpeur, et s'empressèrent de suivre mon injonction. Des pierres continuèrent à pleuvoir de nos remparts pour aller s'écraser contre les orques en contrebas.
Gandalf et moi guidions les soldats, encourageant les archers à tirer dans le tas sans discontinuer. L'importance des troupes ennemis ne semblaient pourtant pas diminuer et la situation empira davantage lorsque les orques arrivèrent avec des énormes échelles de bois afin de monter à l'assaut des remparts.

- Faites tomber leurs échelles ! Cria Gandalf en donnant un violent coup de bâton à un orque étant parvenu à notre niveau, le faisant basculer dans le vide. Non, ne tirez pas sur le bois ! Reprenait-il les soldats alors que ceux-ci gaspillaient leurs flèches en tirant sur les échelles. Tirez sur les orques !

Mais bientôt le nombre d'orques parvenant à notre niveau dépassa notre capacité à les repousser et notre barrage céda, permettant aux ennemis d'envahirent les remparts. Pour ne rien arranger, des cris stridents retentir venant du ciel, déconcentrant les soldats qui durent se boucher les oreilles. Les Nazgûls arrivèrent du ciel sur leur sombres destriers et volèrent au ras du sol afin de semer la panique au sein des combattants de la cité blanche, les dragons leur servant de monture emportèrent des soldats dans leurs serres afin de les balancer dans le vide. La panique régnait sur le champ de bataille qu'était devenu Minas Tirith. Tous n'étais plus que chaos et bataille.
Les portes blindées de la cité refusaient toujours de céder, bloquant le passage au gros des troupes ennemis. Mais alors que j'avais bon espoir de les voir les retenir encore un moment, un clameur orque me fit en douter. 

- Amenez la tête de loup ! Cria une voix dans la foule adverse.

Une structure de métal montée sur un char d'assaut se distingua au centre du groupe formé par l'armée du Mordor. Cette pièce métallique représentait une tête de loup gueule ouverte, laissant voir une flamme brûler à l'intérieur de sa mâchoire. Elle fut précipitée contre les portes du Gondor qui cédèrent rapidement.
Une troupe d'orque se précipita alors vers moi par la droite, ayant sans doute prévu de me liquider rapidement avant de passer leur chemin. Ils furent quelques peu surpris lorsque, dégainant mon épée, je leur offris un petit sourire et, me visualisant mon père et Boromir comme soutien dans mon esprit, les empalèrent les uns après les autres à l'aide de ma lame.
Le combat se poursuivait sans discontinuer et la quantité d'orques ne semblait jamais prête à faiblir. Alors que j'apercevais Gandalf combattre un groupe d'orque un peu plus loin, je vis son regard se tourner vers quelque chose derrière lui et ses yeux s'agrandir de surprise, et de frayeur. En suivant son mouvement, j'aperçus mon ami Pippin se faufiler en courant entre une rangée d'orque et se ruer droit dans notre direction.

La quête d'Iniris IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant