Chapitre 17 : Le bûcher

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Notre ami se releva et parvînt à mettre en fuite le sombre sorcier. Nous reprenons ensuite la direction du château, essayant de perdre le moins de temps possible qui pourrait être fatal à Faramir. Pippin guida Gandalf et moi jusqu'à une aile du château aux grandes portes de bois verrouillées qui abritées l'intendant et Faramir. Arrivé à l'entrée, Gandalf défonça la porte sans plus de cérémonie et nous débouchâmes sur la salle où se trouvait Denethor, entouraient de quelques soldats qui étaient occupés à préparer un bûcher funéraire pour son fils. Le père de Faramir se tourna dans notre direction en nous entendant arriver et se plaça au devant de nous afin de former un barrage face à la préparation du brasier.

- Que faites vous ici ? S'écria-t-il en rage, le visage déformé par une grimace traduisant sa pure folie. Cela ne vous regarde plus ! Mon fils est mort... Laissez-moi ! Et alors qu'il disait ses mots son visage ruisselât de larmes qui se mêlèrent à la sueur qui imprégnait sa figure.

Il tenta de repousser Gandalf sans succès et le magicien répliqua d'une voix forte.

- Vous avez perdu l'esprit. Déclara celui-ci à l'intendant. Vous êtes fou à lier !

L'autre enragea davantage et tenta d'asséner un coup à Gris Poil, le cheval que montait le magicien, mais celui-ci lui asséna un violent coup de sabots qui envoya l'intendant gésir à terre. Pendant ce temps, Pippin et moi étions descendu de notre monture et nous étions précipités vers Faramir qui était allongé inconscient au centre du tas de bois préparé pour accueillir le feu. Son visage était imbibé d'huile afin de s'enflammer plus facilement. Nous parvenâmes à sa hauteur et alors que nous nous apprêtions à le sortir d'entre les bûches, l'intendant se releva et se rua vers le brasier, nous bousculant au passage.
Il s'empara d'une torche que tenait l'un de ses gardes et se jeta dans le foyer, déclenchant alors l'ébauche d'une flamme qui gagna rapidement en importance.

- Faramir ! M'écriais-je en me relevant au plus vite pour venir en aide à mon ami.

Je parvins devant le brasier duquel se dégageait une chaleur intolérable. Avec l'aide de Pippin qui m'avait rejoint, nous nous élançâmes pour atterrir au sommet du monticule de bois et nous attelons à dégager Faramir qui n'avait toujours pas repris conscience. Nous finissons au pris d'un effort surhumain, et luttant de toutes nos forces pour ne pas succomber aux effets de la chaleur mêlée à la fumée, à extraire Faramir de la fournaise. Alors qu'il gisait à terre, à présent sortit du bûcher, il entrouvrit les yeux et ses paupières papillonnèrent quelques instants.
Son père, toujours au centre des flammes, aperçut un instant le visage de son fils animé par un éclat de vie et il resta le visage figé dans une expression de stupeur, la bouche entrouverte, mué par la surprise.

- Faramir...Murmura-t-il le regard rivé sur le jeune homme allongé à terre qu'il avait été proche de tuer. Mon fils...

Il se releva soudain, son corps commençant à être atteint par les flammes. Il s'échappa en hurlant du brasier, nous passant devant, le manteau en flamme, laissant une odeur de fumée et de chair brûlée sur son passage. Il traça jusqu'au bout du couloir et continua sa route jusqu'à parvenir au bord du précipice qui dominait la cour du château.
Il se jeta alors du sommet, emportant quelques flammes dans son sillage, pour atterrir directement sur l'armée des Orques en contrebas.

- Ainsi mourut Denethor, fils d'Ecthelion, et intendant du Gondor. Annonça gravement Gandalf.

La quête d'Iniris IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant