Chapitre 27 : La bataille

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Tandis que mon ami et seigneur du Gondor était tourné vers nous, les portes menant au Mordor s'ouvrirent progressivement jusqu'à laisser une très vaste ouverture qui laissa passer une immense armée d'orques.

- On se replie ! Hurla Aragorn en apercevant la troupe ennemis.

Nous le suivâmes au galop jusqu'à nos troupes, qui étaient positionnées un peu plus loin. Les soldats eurent un mouvement de recul en apercevant la marée émergeant du Mordor et une onde de panique se propagea dans le groupe.

- Tenez vos positions ! Tenez vos positions ! Cria leur meneur tandis que nous arrivions vers eux.

La terreur faisait briller les yeux écarquillés des hommes et leur détermination à affronter l'ennemis sembla fondre comme neige au soleil.

- Fils du Gondor et du Rohan ! Commença Aragorn en passant devant chacun de ceux qui se tenait au premier rang. Mes frères ! Je lis dans vos yeux la même peur qui pourrait saisir mon cœur !

Il effectua une pause où il s'arrêta pour faire face à l'ensemble de son armée de soldat.

- Un jour viendra où le courage des hommes faiblira ! Déclara-t-il d'une voix puissante. Où nous abandonnerons nos amis et briserons tout lien ! Mais ce jour n'est pas arrivé ! Continua-t-il d'une voix pleine de détermination. Ce sera l'heure des loups et des boucliers fracassés lorsque l'arche des hommes s'effondrera ! Mais ce jour n'est pas arrivé ! Aujourd'hui nous combattrons pour tous ce qui vous est cher, sur cette bonne terre ! Je vous ordonne de tenir, hommes de l'Ouest ! Acheva-t-il en dégainant son épée, aussitôt imité par l'ensemble de ses hommes qui la levèrent tous à l'unisson.

Nous fîmes alors face à la troupe du Mordor qui se rapprochait de nous à grand pas. Elle encercla rapidement le petit groupe, ne faisant de notre armée qu'un modeste bataillon face à l'ampleur de son offensive. Les soldats semblèrent retenir leur souffle. Je jetai un ultime regard à mes amis, Aragorn devant nous et les autres membres de la compagnie à mes côtés. Je n'aurais jamais cru que nous irions aussi loin ensemble. Jusqu'à ses terres hostiles et inhospitalières. Mais nous étions là, et nous allions nous battre pour défendre la Terre du Milieu.
J'entendis Gimli marmonner quelques mots à l'intention de Legolas.

- Je n'aurais jamais cru mourir au combat au côté d'un elfe. Bougonna le nain de sa voix bourru.

- Et que diriez vous de mourir au côté d'un ami ? Rétorqua l'autre d'une voix douce.

- Ça je peux le faire ! Répondit son voisin avec un petit rire.

Je souris en entendant mes deux amis. Si nous devions mourir aujourd'hui, je me rendais compte que j'étais très heureuse que ce fut à leur côté.

Aragorn s'avança de quelques pas, le regard dirigé vers la tour de Sauron où le grand œil enflammé semblait être fixer sur nous.
Il se retourna alors un instant vers nous avant de dire dans un murmure :

- Pour Frodon.

Puis il se lança au galop, l'épée en avant, en direction des troupes en face suivi par Merry et Pippin qui poussèrent des cris de guerre où se ressentait toute leur haine et leur énergie, aussitôt imité par le restant de la compagnie puis par l'ensemble de l'armée, qui se ruèrent vers l'ennemi en hurlant de toute leur force.

Un puissant claquement métallique résonna lors du choc de la confrontation des deux armées. Le combat s'engagea rapidement et violemment, les hommes et leur envie d'en découdre se heurtant à la volonté de tuer des orques.

Je me sentais flotter. J'étais au milieu des coups d'épées et de la rage sourde déversée par les deux camps adverses et je n'agissait que par pur instinct. Ma lame pourfendait des membres et se heurtait à d'autre armes sans que je n'ai le temps de réfléchir à quoi que se soit. C'était ça le combat. Agir pour sa survie et savoir agresser et contre-attaquer, sous peine de mourir.
Le sang coulait à flot au fur et à mesure que orques et hommes tombaient à terre. Le sol étant rapidement parsemé de cadavre.

Un orque se rua vers moi et m'assena un coup d'épée dans les côtes. Je poussais un gémissement et fit volte-face afin de lui trancher la gorge. Il s'écroula au sol, une mare de sang s'échappant de sa carotide.
Deux autres s'approchèrent par derrière tandis que je finissais d'en achever un m'étant arrivé d'en face. Ils tentèrent de m'atteindre mais une flèche siffla près de mon oreille et vint se ficher dans la tête de l'un d'eux. J'achevais le deuxième, tout en remerciant Legolas qui m'avait rejoint.

Nous combattions sans relâche et sans faiblir. Nous étions maintenu par l'énergie du désespoir et le désir de vengeance. C'était maintenant que tout pouvait se finir.

Un grincement aigu résonna au dessus de nos têtes à l'arrivée des Nasguls. Je me bouchais les oreilles mais n'en eu guère besoin longtemps car les créatures furent bientôt obligé de se taire, mis en faillite par d'immenses aigles qui arrivèrent à tir d'aile et s'attaquèrent à leurs destriers.

La quête d'Iniris IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant