Chapitre 24 : La fin approche

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Après cet événement Aragorn décida d'organiser le départ au plus vite pour le Mordor. Si nous voulions avoir une chance de venir en aide à Sam et Frodon nous devions agir vite.
Les soldats ayant survécu à l'assaut du Gondor se portèrent immédiatement volontaires pour suivre Aragorn. Mon ami avait plus que jamais l'allure d'un roi. À présent que l'intendant n'était plus, il avait reprit le poste de seigneur du Gondor qui lui revenait de droit. Bien que cela ne soit pas encore officiel, chacun le considérait désormais comme le meneur légitime de la cité. Il prépara les hommes, leur faisant part des risques qu'ils encourraient à se rendre directement au cœur de l'ennemi. Personne ne se défila, moi compris.
J'avais bien entendu l'intention de suivre mes amis à cette dernière bataille. Plus que jamais, je sentais que mon devoir était d'y être.
Merry et Pippin donnaient toute leur énergie  dans leur entraînement au combat. Je savais que l'idée de venir en aide à leurs amis de la Comté leur tenait beaucoup à cœur, et ils le montraient bien par leur détermination.

- Vas-y Pippin, attaque-moi par derrière ! Ordonna Merry à son cousin, fraîchement remis de ses blessures récoltées au combat.

Le hobbit suivi les indications de son aîné et se précipita dans son dos, sa lame en avant. Celle-ci frôla de peu le bras de Merry qui se détourna au dernier moment et asséna un coup du plat de sa lame sur l'épaule de Pippin.
Je les observais silencieusement dans un coin, et me levais pour applaudir suite à la manœuvre.

- Très bien Merry ! Déclarais-je en les rejoignant. Mais la prochaine fois tu ferais mieux d'essayer de plutôt viser le buste ! En visant un point plus en hauteur tu t'exposes toi-même plus facilement à la lame de ton adversaire !

Mon ami hocha la tête et, tenant compte de mon conseil, réitéra son attaque.
Je les laissais ensuite pour rejoindre Gimli et Legolas qui discutaient, assis un peu plus loin.

- Ce n'est pas vrai ! S'agaçait le nain lorsque j'arrivais à leur hauteur. J'en ai tués plus de cinquante !

- Et moi soixante six. Sourie Legolas avec une petit moue reflétant sa fierté.

- Saleté d'elfe ! Bougonna dans sa barbe son ami.

En m'apercevant, ils me saluèrent de la mains, et Gimli m'apostropha.

- Et, Iniris ! Dite à cet elfe qu'il se croit plus supérieur qu'il ne l'est !

Son camarade lui lança un regard faussement outré et tout deux partir d'un éclat de rire en se donnant des tapes amicales.
Je souriais à cette vision d'amitié entre mes deux compagnons qui s'étaient beaucoup rapprochés durant notre périple, ce qui n'était pas gagné d'avance au départ. L'amitié elfe-nain était une chose difficile à obtenir mais les deux amis avait réussi à mettre leurs différences de cultures de côtés afin de créer une relation plus solide que n'importe laquelle de deux êtres appartenant à le même espèce.
C'était l'un des principaux points positif de cette aventure. Elle avait soudé des liens plus puissant que la plus solide des amitiés qui avait permis à chacun de se soutenir dans les moments difficiles.

Je laissais de nouveau mes deux amis pour rejoindre une des terrasses où Aragorn, seul avec Gandalf, discutaient stratégie.
Mon ami avait nettement changé depuis notre rencontre. Ses cheveux, autrefois lui tombant en mèches sombres et sales sur le visage, était à présent peignés et relevés par une discrète broche qui dégageait son regard et lui donnait un teint plus princier. Sa posture avait aussi changée, passant d'une volonté de se faire discret et silencieux à l'envie de montrer sa présence et son statu. Il se tenait à présent droit et fier dans un bel habit de guerrier.
C'était un autre homme qui se tenait devant moi, et celui qui allait, du moins je le souhaitais de tout mon cœur, nous mener à la victoire.

La quête d'Iniris IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant