Chapitre 12 : Rêve ou réalité ?

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- Papa !

Je me précipitais au côté de mon père, peu soucieuse que l'on puisse m'apercevoir. Il était allongé au sol, la respiration sifflante. Ses yeux grands ouvert regardaient un point au dessus de moi, ne pouvant me voir. Je m'agenouillais à ses côté et posais ma main sur son torse mais ne ressentis que du vide.
J'entendis des voix se rapprocher. En levant la tête j'aperçus trois orques qui s'avançait dans notre direction. Ils vérifiaient si les cadavres étaient bien mort tout en ricanant d'un air victorieux. Je me pressais autour de mon père et essayais vainement de le camoufler à leur vision. Mais ceux-ci terminèrent fatalement par venir vers nous et remarquèrent mon père, respirant encore faiblement allongé au sol.

- Non pitié. Soufflais-je en faisant barrage de mon corps entre les ennemis et mon géniteur. Quelqu'un, venez l'aider !

Mais c'était trop tard. Les orques s'approchèrent de mon père sans se préoccuper de ma présence, me traversant sans me voir. Et le chef d'entre eux, une créature à la voix grave et au visage tuméfié avec un œil borgne, ramassa une lance abandonné au sol et la planta violemment dans l'abdomen de mon père en déclarant d'une voix forte :

- Le temps des hommes est terminé. L'âge des Orques, est arrivé !
***
J'ouvris grand les yeux et me relevais violemment, le visage imbibé de larmes. Mon front ruisselait de sueur et je m'étais empêtrée dans mes couvertures à force de m'agiter. Je me levais rapidement et sortis de la chambre. Il faisait encore sombre, l'aube commençait tout juste à se lever. Je m'élançais dans les couloirs du château en quête de Gandalf, ma vision hantant encore mon esprit. Si il était possible qu'il ne s'agisse que d'un rêve, je ressentais tout de même le besoin d'en parler avec mon ami. La vie de mon père et de nombreux hommes étaient en jeu.
Je trouvais le magicien et Pippin sur la terrasse des appartements où ils logeaient au château à discuter à voix basse. Je déboulais comme une furie en m'écriant d'une voix paniquée :

- Le régiment de Faramir est en danger ! Il vont se faire décimer par une armée d'Orques qui viennent pour prendre Osgiliath ! Ils vont tous mourir !

Je leur expliquait en quatrième vitesse ma vision, omettant la partie concernant la mort de mon père à laquelle je refusais de croire. Ou du moins, si telle était le cas, j'étais sûr que nous avions encore une chance de le sauver !
Gandalf et Pippin ne mirent qu'une seconde à réagir. Le magicien rappela son ami Gris Poil et parti au galop en direction de la cité d'Osgiliath. Chevauchant ma jument Éclipse, je les suivis à tout allure.
Le soleil commençait à se lever lorsque nous aperçûmes une troupe d'homme qui cavalaient rapidement dans notre direction. Il étaient poursuivi par la créature volante de mon rêve, que je parvînt à mieux distinguer à la lumière du jour. C'était une sorte de dragon que chevauchait une silhouette sombre et fantomatique. D'apparence humanoïde, elle n'avait cependant pas de visage mais uniquement un casque noir et un long manteau de la même teinte. Elle poursuivait le petit groupe d'hommes en poussant des cris affreux, les mêmes que j'avais entendus dans ma vision.
Gandalf leva alors son bâton, toujours en galopant, et une vive lueur émana de celui-ci, survolant les hommes pour directement atteindre la créature. Le monstre hurla une dernière fois avant de battre en retraite, mise en fuite par le pouvoir du magicien.

La quête d'Iniris IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant