Chapitre 28 : La fin

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- Les aigles ! Cria un jeune soldat en levant les yeux en direction du ciel. Les aigles arrivent !

Les oiseaux majestueux arrivèrent à tir d'aile et s'en prîrent sans pitié aux Nasguls qu'ils ne mirent pas longtemps à mettre hors d'état de nuire.

Le combat continua de notre côté et nous sentîmes nos forces faiblir. De plus en plus d'hommes étaient tombés et les soldats restant continuaient à se battre vaillamment malgré l'épuisement.

Ma lame continuait à pourfendre et trancher des soldats de la troupe adverse. Je valsais entre les corps, me glissant souplement entre nos hommes et ne laissant aucune chance aux ennemis se trouvant sur ma route. Un orque réussi à me frôler de son arme, m'offrant une belle estafilade sur la joue où coula un filet de sang.
J'aperçus Aragorn un peu plus loin devant moi, allongé à terre la tête légèrement relevé, il faisait face à une immense créature, un mélange de gobelin et d'orque. La bête s'approchait de mon ami à pas lent, faisant claquer dans son énorme main un grand gourdin de métal.
Je me ruais dans leur direction en hurlant le prénom de mon camarade.
Arrivée à leur niveau, j'assenai un grand coup d'épée sur la bête qui poussa un grognement avant de repartir à l'assaut. Elle réussi à m'atteindre à l'épaule, me décochant un violent coup de massue qui m'envoya valdinguer plus loin. Je m'écrasais au sol et restais sonnée quelques instants. En me relevant, ma vision se troubla, parsemant mon champ de vision de nombreux points noirs, avant qu'elle se stabilise à nouveau et que je puisses me relancer dans le combat.

Legolas vint me soutenir pour débarrasser Aragorn du gobelin-orque. Une fois la bête achevée, nous repartîmes chacun de notre côté, trop occupés pour échanger un mot.

Deux autres orques succombèrent sous mon épée et je me tenais prête à en achever un troisième, lorsque un bruit sonore semblable à une explosion retentit non loin. Je levais les yeux et aperçus la montagne du destin dont le cratère fumait toujours, à présent recouverte de lave. Un nuage sombre montait du volcan et monta vers le ciel. Je restais figée à observer la scène quelques instants. Puis mon regard se tourna vers les orques qui commencèrent rapidement à s'agiter. Ils semblaient pris au dépourvus voire même perdus.

Je les observais se mouvoir dans tous les sens, désorientés tandis que les hommes baissaient leurs armes pour contempler le spectacle. La tour sombre que dominait l'œil de Sauron, qui se dressait tel un rappel constant du danger qui planait sur la Terre du Milieu, s'effondra dans un fracas de roche brisée. Une onde de choc, semblable à une marée d'énergie pur, sembla s'extirper du volcan, et se répandit sur tout le champ de bataille. Elle glissa sur les hommes sans les atteindre, mais paru en revanche beaucoup plus nocive pour les orques qui, privés de leur maître, étaient totalement déboussolés. Ils se ruèrent alors dans toutes les directions, fuyant le combat.

J'abaissais mon épée, stupéfaite, et continuais à observer la scène incroyable qui avait lieu sous mes yeux.

L'ensemble de ceux qui avaient terrifiés pendant si longtemps la Terre du Milieu étaient en train de se disperser, le règne de Sauron venait de prendre fin.

Je m'autorisais à respirer un grand coup et à ressentir un immense sentiment de soulagement. Ça y est tout était fini, Frodon avait réussi.

Mais alors que je contemplais notre victoire, je n'aperçus que trop tard le dernier orque récalcitrant qui se tenait derrière moi. Ce ne fut qu'en entendant le cri d'alerte de Legolas, que me retournant, j'aperçus la lame qui me transperça violemment en pleine poitrine.

La quête d'Iniris IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant