Chapitre 46: Ezia

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[Avertissement: Ce chapitre contient une scène à caractère sexuel explicite]

Je reste appuyé, bras tendus, sur le comptoir de la cuisine. Putain... Je pourrais le refaire, là, tout de suite, je pourrais y passer la nuit... Ça n'a aucun sens. Je baisse la tête. Ah oui, je suis encore nu. Je retourne dans sa chambre pour ramasser mes vêtements, et elle aussi, est nue, assise sur le bord du lit. Elle est magnifique. C'est un crime d'avoir créé une femme pareille...

— Je vais prendre une douche, je lui dis alors, en m'attardant sur ses courbes.

— D'accord...

Elle baisse les yeux. Est-ce qu'elle regrette ? Elle a pourtant dit que ce n'était pas une erreur... Je ramasse mon jeans et mon boxer, mais je suis incapable de la quitter des yeux. Jenny... Tu me fais regretter de t'avoir détester toutes ces années.

— Ça va ? je lui demande alors, un peu inquiet face à sa réaction.

— Oui... Je me demandais juste si tu allais retourner dans ta chambre pour dormir après...

C'est une invitation implicite ? Et puis... Dormir avec elle... Est-ce que j'arriverai à l'avoir aussi proche de moi sans avoir envie de lui faire l'amour à chaque seconde ? J'ai quand même envie de rapprochement, et je ne suis pourtant pas le genre d'homme tactile et câlin...

— Viens d'abord te laver, je lui propose, en lui tendant la main.

— Tu veux... qu'on se douche ensemble ?

— On a fait bien pire je crois, non ? je lui demande, avec une envie de la taquiner un peu pour la faire sourire.

Elle soupire, et j'obtiens l'effet escompté. Elle sourit, même si c'est timide. Elle se lève et me prend la main, tout en ramassant son pauvre pyjama, que je n'ai eu aucun mal à lui retirer.

Je tourne le robinet d'eau chaude, et nous nous glissons sous le jet. La baignoire est un peu petite, et Jenny et moi sommes grand, mais en nous serrant, nous y arrivons. Avoir son corps contre moi, c'est compliqué. J'essaye de me concentrer pour ne pas ravoir une érection, mais... Je me savonne rapidement, me rince et sors de la baignoire avant qu'elle ne le remarque. Je manque de tomber en me prenant le pied dans le rideau de douche, mais je me rattrape de justesse avec le lavabo.

— Qu'est-ce qui t'arrive ? me demande-t-elle alors, étonnée de me voir me précipiter.

— Rien, rien...

J'enfile juste mon boxer et pose mon pantalon sur le sèche serviette. Merde, j'ai vraiment une érection, et elle veut que je dorme avec elle... Autant ramener la boite de capotes dans sa chambre... Non, je dois me contrôler. Je ne suis pas un animal.

— Ezia ?

— Je t'attends dans le salon...

Je sors de la salle de bain et fais les cent pas, mon boxer me serre, c'est dérangeant. J'inspire et expire. L'eau s'arrête de couler. Je continue de me calmer, prends un verre d'eau, et ferme les yeux. Putain, elle me rend fou.

Elle sort de la salle de bain, dans son foutu pyjama, bien trop léger pour mon esprit malsain. Je me mord l'intérieur de la joue.

— T'es sure que tu veux que je dorme avec toi ? Je bouge beaucoup, je peux peut-être ronfler...

— Oui, après, je ne vais pas te forcer si tu ne veux pas... dit-elle pour me rassurer, même si je distingue nettement sa déception derrière son sourire.

— C'est pas que je veux pas, vraiment. Mais...

Je soupire et sors de derrière le comptoir, décidé à lui révéler la véritable raison. Je bande encore, c'est terrible. Je lui montre, et elle met à pouffer, puis à rire aux éclats.

Let's paint Apples (premier jet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant