Chapitre 59: Jenny

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— Allez, dépêche-toi Jenny !

Maya me tire par la main, alors que le gagnant du concours de dessin est prêt à être annoncé. Nous nous asseyons au premier rang dans l'amphithéâtre, alors que monsieur Page est en train de faire son discours.

— ... Et je suis fier de mes élèves, et de vous tous, pour votre participation. Je vais donc annoncer le podium : En troisième place, Benjamin Jackson !

Il affiche le dessin de Benjamin, une planète perdue dans les nuages, au couleur sucrée et pastel. Le public applaudit, et je le fais aussi. Benjamin a toujours été doué.

— La deuxième place a été donné à un étudiant qui n'est malheureusement plus dans notre fac, mais nous le notons en mention honorables, car nous avons nommé quelqu'un d'autres en deuxième place avec lui. Il s'agissait d'Ezia Wagner !

L'oeuvre d'Ezia s'affiche. Je n'avais pas eu l'occasion de la voir. Mon cœur se serre quand je vois une femme aux cheveux noirs relevés en chignon, le dos nu, assise devant une toile représentant une pomme... Cette femme on dirait... Moi... Ce dessin est magnifique. Je sors mon téléphone pour le prendre en photo.

— La vraie seconde place est donc donné à... Jenny Conor !

Je sursaute en entendant mon nom. Mon dessin apparait, la main d'Ezia, avec ses bagues, tenant une pomme.

— On remarque un point commun entre les deux œuvres, une pomme, je crois qu'ils devaient avoir faim ! plaisante le professeur Page, et la salle rit.

Maya me serre la main en sautillant. Elle est radieuse, et semble fière de moi.

— Et donc la première place est attribué à... Maya Turner !

— Quoi ? Moi ?

Monsieur Page nous invite à monter sur l'estrade avec lui, et nous donne nos prix. J'ai le droit à une plaque avec mon nom, et je tiens celle d'Ezia. Je lui donnerai quand je le verrai. Maya, elle, à une coupe. Elle a dessiné un pont japonais, recouvert de pétale de fleurs de cerisier, avec un coucher de soleil. C'est magnifique de réalisme.

Je prépare mes cartons. J'ai prévu de faire de la colocation avec Maya. Au moins je ne serai pas seule, et je suis heureuse de l'avoir auprès de moi. Elle est devenue en peu de temps, une amie fidèle.

— Un coup de main mademoiselle ?

Je sursaute. Ezia s'agenouille à coté de moi, alors que je me bats avec le rouleau de scotch. Il me le prend des mains, et le coupe, avant de refermer le carton.

— Tu es venu finalement ?

— Je ne vais quand même pas laisser ma petite amie porter ses cartons toute seule !

Mike frappe à la porte, accompagné de Chris et Jason, et de Maya, qui ferme la marche.

— Oh, toutes l'équipe au complet à ce que je vois ! je constate en les voyant, alors que je me met debout.

— Tu avais besoin de bras, je me trompe ? déclare Mike en retroussant ses manches.

Ezia ramasse le premier carton de livre devant lui, et les autres l'imitent. Nous chargeons le 4x4, et mon père et Thomas arrivent avec le camion pour charger les meubles. Nous terminons en moins de temps que prévu. Je remonte dans mon ancien chez moi, complétement vide. Je me sens triste. J'aimais cet endroit, et malgré les début difficile, c'est cet appartement qui nous rapproché, Ezia et moi.

— Nostalgique ?

Ezia s'approche de moi et passe son bras autour de mon épaule. Je me blotti contre lui. Nos voix résonnent, c'est à la fois effrayant et triste.

Let's paint Apples (premier jet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant