Chapitre 34: Ezia

4 1 0
                                    

Je n'ai pas reparlé à Jenny depuis notre départ du chalet. Il faut que ça redevienne comme avant. Il faut que je la déteste et qu'elle me redevienne insupportable, et surtout... Il faut que je trouve un autre appartement.

Je suis allongé sur mon lit, à jouer sur mon téléphone, quand mes parents m'appellent pour que je descende. Je ne sais pas ce qu'ils me veulent encore, j'ai même aidé à déchargé les valises. J'aimerai qu'on me laisse un peu tranquille.

— Quoi... je demande d'un ton las en descendant les escaliers, le pas lourd.

Je m'aperçois assez vite qu'Orson, Isabel et Jenny sont là aussi. On ne s'est pas assez vu pour Noël là ?

— Hé, sois un peu plus poli veux-tu ? rouspète ma mère en croisant les bras.

On se réunit dans le salon, et je me laisse tomber sur le canapé. Jenny y est assise aussi et s'éloigne par reflexe.

— Comme on vous l'a dit avant d'aller au chalet, on a une autre surprise pour vous ! s'excite ma mère.

Je vois qu'Isabel a l'air un peu hésitante, et Jenny est aussi saoulée que moi. Qu'est-ce qu'ils nous ont encore concocté.

— Fils ! Attrape ! me dit alors mon père.

Je vois un projectile arrivé sur moi et m'en saisie de justesse, avant de réaliser que ce sont les clés du 4x4.

— Ouais, et ?

— On vous offre le 4x4 !

Je cligne des yeux, puis les plisse, incrédule.

— Vous nous offrez quoi ? demande Jenny, bouche bée.

— Attendez, vous voulez qu'elle et moi, on se mette d'accord sur l'utilisation d'une voiture ? Vous n'avez pas peur qu'on brise les accords de l'OTAN là ? je bafouille, choqué qu'ils aient pu penser une telle chose.

— Je suis étonnée que tu connaisses ça, se moque amèrement Jenny.

— On compte sur vous pour être adultes et vous la partager équitablement, souligne alors Orson, en fronçant les sourcils.

— Je te la laisse... soupire Jenny, en levant les yeux au ciel.

C'est un piège, elle va surement me le remettre en pleine tête plus tard.

— Non tiens, je préfère prendre le train... je siffle en lui lançant les clés.

Elle les prends mais les repose sur mes genoux, avant de croiser les bras sur sa poitrine.

— Vous avez trouvé une autre façon de vous disputez ? lance alors ma mère, exaspérée.

— On essaye de vous faire plaisir, vous n'êtes jamais contents, combien de jeunes de votre âge rêveraient d'avoir une voiture comme ça, en plus d'un logement complétement payé ? s'énerve alors mon père.

— Thomas, Marie, venez, on va les laisser un peu discuter, intervient Isabel, appuyée par Orson.

Ils sortent du salon, et je me lève aussitôt, laissant les clés tomber au sol.

— Je t'ai dit que je te la laissais, répète Jenny.

— Non, tu dis ça mais tu vas en jouer.

— Non, j'ai horreur de conduire.

Je ramasse les clés, et lui tend. Elle les regarde, mais ne bouge pas le petit doigt.

— Promet le, je lui ordonne alors.

— Que je te promette quoi ?

— Que tu ne vas pas me remettre le sujet de la voiture en pleine tête !

Let's paint Apples (premier jet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant