Chapitre 28: Ezia

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— On va aller chercher un sapin au village en bas, tu viens avec nous, fils ? me propose mon père, alors que je suis encore en train de manger mon petit déjeuner.

J'hausse les épaules. Sortir ne me fera pas de mal. Je termine mon assiette, et monte m'habiller. Je croise alors Jenny dans le couloir. Elle me fixe étrangement, avant de passer à côté de moi et de descendre. J'enfile un t-shirt et un sweat par-dessus, avec un jean, et redescend pour mettre mon manteau. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi Jenny aussi à son manteau.

— Bon aller, en voiture les enfants ! annonce Orson.

— Elle vient aussi ? je demande, interloqué.

— Oui, je viens aussi, crétin, me réponds directement Jenny.

J'allais dire que j'allais finalement rester ici, puis me rappelle la discussion avec Isabel la veille. On va juste acheté un sapin, c'est tout. Je ne suis pas obligé de lui parler.

On prend le 4x4 de mon père, et Orson s'installe côté passager, m'obligeant à monter derrière avec Jenny. On regarde chacun le paysage de notre côté, sans s'adresser le moindre mot. On descend la vallée, sur une route étroite qui me donne des frayeur, puis arrivons au village. Il est rempli de décoration de Noel, et un Père Noel avec un chaudron réunis des fonds pour une associations concernant les animaux, juste devant le vendeur de sapin. Je sors une poignée de billet que je glisse dans son chaudron, sans prendre la peine de lui parler.

— Que Dieu vous bénisse jeune homme ! me remercie le Père Noel.

— Y a pas de quoi...

— Ezia ! Viens nous aider à choisir ! m'appelle Orson.

Je m'exécute et navigue dans l'espèce de forêt artificielle de sapin, exposé sur un parking. Jenny reste collée à son père. Je regarde négligemment les sapins, sans vraiment m'y attarder.

— Tu penses quoi de celui-là ? me demande mon père.

— Mouais...

— Et lui ?

— Trop gros...

— Hé ! Thomas ! Celui-là est bien non ? appelle la voix de Jenny, en s'adressant à mon père.

Celui-ci se rend vers, elle, et je le suis, les mains dans les poches.

— Eh bah, t'as l'air heureux d'être là, beau gosse !

Je me retourne. Une jeune femme avec des piercings sur l'arcade et au nez ainsi que des tatouages sur les bras me regarde. Elle a les cheveux bruns avec des mèches rouges.

— C'est juste un Noël de plus, je lui dis, nonchalamment.

— Ouais, encore un privilégié qui se rend pas compte de ce qu'il a, rétorque-t-elle, en machant un chewing-gum.

— Tu sais rien de ma vie, je siffle, incommodé par le franc parlé de cette inconnue.

— Oh pauvre petit... T'as quel âge, 16 ans ?

— 20.

— Tu fais plus jeune...

Elle se lève, et se rend vers Mon père, Orson, et Jenny. C'est elle qui tient cet endroit ? Elle n'est vraiment pas chiée...

Mon père et Orson chargent le sapin sur le toit de la voiture, et nous propose de faire un tour dans la ville. Je les suis malgré moi. Je reste en retrait, alors qu'ils commandent des chocolats chauds à un stand dehors. Jenny s'approche de moi. Je la toise en levant les sourcils.

— Tiens, tu peux lire ce qu'il m'a envoyé ?

Elle me tend son téléphone. Je comprends rien.

— Tu sais plus lire ?

Let's paint Apples (premier jet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant